De ma Normandie à Amsterdam
1 mois de voyage sur mon vélo
Ce sera finalement plus qu'une étape supplémentaire, ce retour en France. Je dois réinventer mon voyage, m'adapter, prendre en compte ce nouveau paramètre de santé, et m'armer de patience.
Il y a des rencontres qui marquent une vie, même si sur le moment on ne se rend pas compte. Yves en fait inconstestablement parti. Quarantenaire barbu et cycliste, je l'ai rencontré à Lisbonne pendant l'été 2012, à l'auberge Alfama, alors qu'il entreprenait un audacieux voyage à vélo de Lyon à Capetown, en Afrique du Sud. Curieux mais dubitatif quant à son mode de transport, j'avais toutefois pris beaucoup de plaisir à découvrir et partager son enthousiasme pour la découverte, sa passion pour la liberté.
C'est ainsi que s'est dessinée la route de ce Normandie-Amsterdam … Ce mois d'août a été consacré à la traversée du nord de la France, de la Belgique en longeant la Sambre, et de la Hollande en longeant la Meuse. Jusqu'à Amsterdam. Au total plus de 1100 km. J'ai pu expérimenter le couchsurfing, pratiquer le camping et le bivouac. Ce fut un grand moment de liberté et de rencontres, malgré les intempéries et les petites galères mécaniques. Le vélo : c'est banco ! Et une sérieuse option à creuser pour mes voyages futurs.
Mes meilleurs souvenirs de pédalage ? Le Vexin français, l'Avesnois, la frontière belgo-hollandaise et sa vallée de la Meuse, les dunes de Zandvoort de la mer du Nord et les petits villages de pêcheurs au bord du lac Markermeer. Ce qui m'a le plus marqué : la traversée des usines carolos juste avant l'arrivée dans le centre-ville de Charleroi : j'ai eu carrément l'impression de pédaler dans un décor de vieux film d'anticipation !
Résumons ...
Pour :
- sentiment de liberté
- contact avec la nature et l'environnement
- économique et écologique
- effort physique plaisant
- compatible avec mon problème au pied
- capital sympathie des autres voyageurs envers les cyclo-randonneurs, rencontres
Contre :
- Contrainte horaire
- Pas vraiment compatible avec la photo : il faut s'arrêter et poser le vélo à chaque cliché
- Si on ne fait pas l'effort d'aller vers les autres, le vélo peut nous enfermer dans une bulle (ce qui peut présenter certains avantages, parfois)
- Sentiment désagréable de découvrir les choses seulement en surface, de manière superficielle
- On devient assez dépendant vis à vis de la météo (quelles saucées je me suis pris pendant ce mois d'août d'ailleurs !)
Affaire à suivre ...
Léna Tisseau
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"Que deviens-tu ? Pas beaucoup de voyages je suppose comme nous tous. Apart une courte esca..."
Nicole Leroux
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"Cela fait plaisir de te relire, tu as su partager cette belle expérience, même si tout n..."
Sylvain
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