Soteska (juste avant Ljublajana)
Au revoir Autriche, bonjour Slovénie !
Écrit le 05 octobre 2015 à Soteska (Slovénie) – km 578 nouveau compteur (+2700 ancien compteur)
J'ai mis environ 5 jours à me remettre dans le voyage.
Le déclic, cela a été mon premier hôte warmshower en Slovénie, Anton. Dans sa ferme à 10 km de Maribor, le bestiaire est varié, on y trouve en vrac des lamas, alpagas, baudets, chevaux, chèvres, cochons vietnamiens et chats de campagne. Tous semblent y vivre paisiblement, sous le protecteur amour de leur propriétaire. Moi aussi, j'ai choyé les animaux, tout comme je l'ai été. Partager le quotidien de ce passionné de vélo, moto et de son pays (entre autres), ce fut une bouffée d'air frais, nécessaire et salvatrice.
Avant cela, j'ai passé 5 nuits en bivouac, depuis Vienne jusqu'à la frontière slovène. 5 campings sauvages de toute beauté, dans des endroits idylliques, en montagne, en forêt, en bord de rivière. J'ai été coupé du monde pendant tout ce temps, n'adressant la parole que lorsque c'était strictement nécessaire.
Et puis en Slovénie, tout a changé. Les badauds sont curieux, entament volontiers la discussion et échangent volontiers leur sourire contre le mien.
Alors voilà, me voici enfin de retour sur la route !
Je retrouve peu à peu ma condition physique, même si c'est laborieux. D'autant plus que c'est fini le plat pépère de la route Eurovelo 6. Maintenant, place à la montagne, et à de nombreuses collines.
Il y a un avantage dans tout ça : les paysages sont magnifiques, beaucoup plus variés que ceux de la vallée. Il y a donc une motivation derrière chaque relief. A mon actif un petit pic à plus de 950 m pour se chauffer tranquillement, en Autriche.
Ce qui change aussi, c'est la météo. Je suis entré à Vienne avec un grand soleil, tout juste en sortie de canicule, et 40 jours plus tard, c'est presque l'hiver qui sonne à la porte. Aussi, il n'y a plus de route vélo balisée. Ni de trace GPS pour mon logiciel de navigation. Je dois composer moi-même mon itinéraire au jour le jour, ce qui me donne une plus grande liberté, mais aussi me donne plus de travail, et la sensation de passer à côté du meilleur chemin parfois.
Petit avantage, cela me donne l'occasion de composer la route avec les locaux, et ainsi glaner de précieux renseignements. Autre changement important, l'heure de coucher du soleil. Je dois me mettre à la recherche d'un bivouac à 17h alors que fin aout je pouvais me permettre d'y penser à partir de 19h.
Autant d'heures en moins de pédalage, cela raccourci les journées.
J'ai aussi pris deux décisions majeures pour la suite de mon voyage. J'ai décidé de zapper Sarajevo. En tous cas, je ne m'y rendrai pas en vélo. La variante météo est trop imprévisible, je peux me taper de la neige, le grand froid, et je ne suis pas équipé pour. Je vais donc prendre la direction de la côte adriatique.C'est pas mal tout de même, non ?
J'avais hésité longuement lors de ma première ébauche d’itinéraire. L'une des raisons pour laquelle je ne l'avais pas choisi, c'était par crainte de m'y retrouver en pleine saison touristique. Maintenant, ce risque n'existe plus, et je pourrais profiter encore quelque temps de la douceur du climat méditerranéen en bonus.
Par contre, je n'ai pas renoncé à faire de la montagne. Mais ce sera celle de Slovénie. Anton m'a refilé quelques bons tuyaux et surtout l'envie de mieux connaître son pays. Il existe une rivière, dont l'eau est bleue comme la mer des caraïbes. Elle s'appelle la rivière Socca et prend sa source dans les Alpes slovènes. Cela me donnera aussi l'occasion de traverser le splendide parc naturel Triglav. Il y a un col à 1600 m, du gros dénivelé positif. C'est un challenge de taille. Je m'y frotterai sous réserve de bonne météo (je viens de regarder,les prévisions ne sont pas si bonnes, j'hésite à y aller).
Toutefois le ciel est avec moi pour le moment. Mis à part le catastrophique jour du départ où je me suis pris une averse bien bien velue, je n'ai pas été mouillé. Et même mieux : j'ai eu parfois du soleil, de la douceur et même souvent le vent dans le dos (rectification : il pleut des cordes depuis mon arrivée hier à Ljubljana) … Dans ces conditions, difficile de ne pas profiter de la route, pourvu que cela dure !
J'ai bien sûr souvent une pensée pour tous ceux qui m'ont bien aidé à acquérir ce nouveau vélo. Il est splendide, j'ai les mêmes sensations qu'avec le premier. Il y a eu quelques trucs mineur à ajuster comme l'alignement des roues, qui ont du prendre quelques coups pendant le transport, mais maintenant il est à point.
Me reste plus qu'à pédaler !
J'ai mis environ 5 jours à me remettre dans le voyage.
Le déclic, cela a été mon premier hôte warmshower en Slovénie, Anton. Dans sa ferme à 10 km de Maribor, le bestiaire est varié, on y trouve en vrac des lamas, alpagas, baudets, chevaux, chèvres, cochons vietnamiens et chats de campagne. Tous semblent y vivre paisiblement, sous le protecteur amour de leur propriétaire. Moi aussi, j'ai choyé les animaux, tout comme je l'ai été. Partager le quotidien de ce passionné de vélo, moto et de son pays (entre autres), ce fut une bouffée d'air frais, nécessaire et salvatrice.
Avant cela, j'ai passé 5 nuits en bivouac, depuis Vienne jusqu'à la frontière slovène. 5 campings sauvages de toute beauté, dans des endroits idylliques, en montagne, en forêt, en bord de rivière. J'ai été coupé du monde pendant tout ce temps, n'adressant la parole que lorsque c'était strictement nécessaire.
Et puis en Slovénie, tout a changé. Les badauds sont curieux, entament volontiers la discussion et échangent volontiers leur sourire contre le mien.
Alors voilà, me voici enfin de retour sur la route !
Je retrouve peu à peu ma condition physique, même si c'est laborieux. D'autant plus que c'est fini le plat pépère de la route Eurovelo 6. Maintenant, place à la montagne, et à de nombreuses collines.
Il y a un avantage dans tout ça : les paysages sont magnifiques, beaucoup plus variés que ceux de la vallée. Il y a donc une motivation derrière chaque relief. A mon actif un petit pic à plus de 950 m pour se chauffer tranquillement, en Autriche.
Ce qui change aussi, c'est la météo. Je suis entré à Vienne avec un grand soleil, tout juste en sortie de canicule, et 40 jours plus tard, c'est presque l'hiver qui sonne à la porte. Aussi, il n'y a plus de route vélo balisée. Ni de trace GPS pour mon logiciel de navigation. Je dois composer moi-même mon itinéraire au jour le jour, ce qui me donne une plus grande liberté, mais aussi me donne plus de travail, et la sensation de passer à côté du meilleur chemin parfois.
Petit avantage, cela me donne l'occasion de composer la route avec les locaux, et ainsi glaner de précieux renseignements. Autre changement important, l'heure de coucher du soleil. Je dois me mettre à la recherche d'un bivouac à 17h alors que fin aout je pouvais me permettre d'y penser à partir de 19h.
Autant d'heures en moins de pédalage, cela raccourci les journées.
J'ai aussi pris deux décisions majeures pour la suite de mon voyage. J'ai décidé de zapper Sarajevo. En tous cas, je ne m'y rendrai pas en vélo. La variante météo est trop imprévisible, je peux me taper de la neige, le grand froid, et je ne suis pas équipé pour. Je vais donc prendre la direction de la côte adriatique.C'est pas mal tout de même, non ?
J'avais hésité longuement lors de ma première ébauche d’itinéraire. L'une des raisons pour laquelle je ne l'avais pas choisi, c'était par crainte de m'y retrouver en pleine saison touristique. Maintenant, ce risque n'existe plus, et je pourrais profiter encore quelque temps de la douceur du climat méditerranéen en bonus.
Par contre, je n'ai pas renoncé à faire de la montagne. Mais ce sera celle de Slovénie. Anton m'a refilé quelques bons tuyaux et surtout l'envie de mieux connaître son pays. Il existe une rivière, dont l'eau est bleue comme la mer des caraïbes. Elle s'appelle la rivière Socca et prend sa source dans les Alpes slovènes. Cela me donnera aussi l'occasion de traverser le splendide parc naturel Triglav. Il y a un col à 1600 m, du gros dénivelé positif. C'est un challenge de taille. Je m'y frotterai sous réserve de bonne météo (je viens de regarder,les prévisions ne sont pas si bonnes, j'hésite à y aller).
Toutefois le ciel est avec moi pour le moment. Mis à part le catastrophique jour du départ où je me suis pris une averse bien bien velue, je n'ai pas été mouillé. Et même mieux : j'ai eu parfois du soleil, de la douceur et même souvent le vent dans le dos (rectification : il pleut des cordes depuis mon arrivée hier à Ljubljana) … Dans ces conditions, difficile de ne pas profiter de la route, pourvu que cela dure !
J'ai bien sûr souvent une pensée pour tous ceux qui m'ont bien aidé à acquérir ce nouveau vélo. Il est splendide, j'ai les mêmes sensations qu'avec le premier. Il y a eu quelques trucs mineur à ajuster comme l'alignement des roues, qui ont du prendre quelques coups pendant le transport, mais maintenant il est à point.
Me reste plus qu'à pédaler !
Léna Tisseau
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a commenté l'article
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