J -7

Et ça repart !

Et c'est maintenant que je reprends le voyage où je l'avais laissé en juin dernier. Pas d'un point de vue géographique, car je ne repars pas depuis l'Inde, mais plutôt moralement. Je m'étais donné une année pour me reconstruire une nouvelle manière de barouder : le contrat sera rempli mercredi prochain, le 1er juillet, lorsque j’enfourcherai ma monture à deux roues non motorisée, pour un périple qui me mènera jusqu'à la Grèce.
Je table sur 4 ou 5 mois. Je m’apprête à affronter les grandes chaleurs de juillet et août en longeant la Loire, à recherche du Danube jusqu'à Vienne. Et puis aux portes de l'automne, je traverserai les Balkans et m'en irai jusqu'en Grèce, si toutefois elle n'a pas explosé en cours de route devant les exigences de Bruxelles (je ne me mouille pas en affirmant toutefois qu'Athènes ne bougera pas sauf en cas d'éléphantesque tremblement de terre).

Voici l'ébauche de mon itinéraire :


Vous connaissez les routes Eurovélo (EV) ? C'est un réseau de pistes cyclables trans-européennes. J'avais emprunté une partie de la numéro 3 lors de ma précédente vadrouille vers Amsterdam, jusqu'à Namur.
Pour cette nouvelle étape, je vais continuer à utiliser ce réseau bien pratique : c'est plutôt rassurant pour un premier voyage au long cours à vélo d'avoir un parcours plus ou moins balisé, du moins au début. 

Depuis Orléans, ce sera donc l'EV6 jusqu'à Vienne. En passant par Bâle, puis la Bavière. De Vienne à Ljubljana, je sillonnerai  l'EV9. Enfin, à partir de Dubroznik et jusqu'à à Athènes, je longerai la côte adriatique par l'EV8. Finalement, il n'y a que la partie entre Ljubljana et Dubrovnik qui sera en freestyle. Avec comme objectif intermédiaire la capitale bosniaque que j'ai très envie de visiter, Sarajevo. Je pense que c'est bon mélange entre ville, montagne, mer et campagne.
En élaborant cet itinéraire, j'avais en tête la diversité des paysages.

Euroveloroute, c'est surtout un projet en cours de réalisation. Si certaines portions de parcours sont bien balisées, d'autres ne le sont pas du tout. Les pistes cyclables ne représentent pas la totalité du réseau - loin de là - , mais même si l'on doit partager le macadam avec des véhicules à moteur, cela devrait se faire sur de petits axes peu fréquentés (en tous cas je l'espère) …
L'état d'avancement du projet est assez disparate selon les pays et les moyens mis en œuvre. Mais le fil conducteur est un heureux vestige de ce que l'Europe aurait du être avant de devenir ce piètre levier économique et rouleau-compresseur politique : un espace où l'on circule librement, un projet philanthrope fruit d'une coopération entre différents états dans le but de rapprocher ses habitants et leur culture, de rendre les frontières intangibles.
Un peu à l'instar du programme Erasmus, qui a rapproché les européens bien plus que n'importe quel accord de libre-marché. Il faut souligner les belles initiatives du vieux continent, et c'est dans cet esprit que j'ai décidé d'aller visiter les cousins continentaux.

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