Seoul J120 Corée du Sud
La (non)dynamique du cyclocampeur
Me voilà à Oulan Bator depuis le 14 juillet, où je suis arrivé en pleine semaine de congés annuels. Ce qui m'a valu la surprise de constater la fermeture des consulats et service d'immigration jusqu'au 18 juillet. C'est donc avec ce petit contre-temps que je peux commencer mon marathon administratif, pour obtenir tout d'abord une prolongation de mon visa mongol jusqu'à la mi-septembre (c'est aujourd'hui fait), et l'obtention du St Graal : le visa chinois. Si tout se passe bien, je pourrais reprendre la route d'ici mardi prochain, le 25 juillet. J'essaye donc de profiter des joies de la capitale mongole, assez sympathique au demeurant quoiqu'un peu chaotique, et de l'ambiance « yourte urbaine » de mon auberge. Je m'y attarderai dans mon prochain article. Pour le moment, je voulais surtout revenir sur la seconde partie de mon expérience coréenne.
Cela a donc été une période un peu tendue, un peu bizarre, où je n'ai pas été complètement serein. Cependant, j'ai aussi passé de supers moments. Seoul est une ville bouillonnante, dans laquelle je me suis senti très à l'aise. Même si rien n'y est prévu pour le vélo, il y règne une atmosphère de symbiose entre le moderne et le traditionnel. On y trouve des monuments emblématiques, des restos extra, des endroits branchés pour sortir le soir (Hongdae), des petits quartiers tranquilles loin de la cohue du centre Seoul, des parcs verdoyants et surplombant la ville, des marchés animés et des musées bien fournis. J'ai aussi beaucoup apprécié Chuncheon, ville de taille moyenne lotie entre de verdoyantes montagnes. A seulement 1h30 de transport ferroviaire de Seoul, on y trouve la paix et la nature (ce qui lui vaut d'être assez prisée des touristes locaux).
En fait, je crois que le fait de ne plus avancer chaque jour à vélo m'a retiré une bonne partie de la dynamique de mon voyage. J'écoutais l'autre jour le podcast d'une émission radiophonique française (Le temps d'un bivouac sur France Inter) sur le thème du transsibérien, ce mythique train russe qui relie Moscou à Vladivostok en une semaine. Géraldine Dunbar, l'invité baroudeuse y expliquait qu'après avoir pris le lancinant rythme du train dans la peau, lorsque celui-ci s'arrête, une forme d'angoisse se manifeste … Bref, on a qu'une seule envie, c'est qu'il reparte le plus tôt possible. Cette analyse est tout à fait transposable pour le voyage à vélo ! Il me tarde donc de remonter dans le wagon de la vadrouille et de sentir à nouveau le vent et le soleil me chatouiller les oreilles. De voir les paysages défiler lentement devant mes yeux, de m'exposer aux rencontres, de me sentir sortir de ma zone de confort. Chers usagers-lecteurs, prenez garde à la fermeture automatiques des portes !
Léna Tisseau
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