Khajuraho

Histoire de temples

Seconde et dernière étape campagnarde avant la sainte Varanasi, Khajuraho est surtout connue pour ces temples classés patrimoine de l'humanité par l'UNESCO. Le remarquable travail de conservation et de restauration des sculptures qui ornent les façades nous permet de contempler des tranches de vie des Maharajas de l'époque : des scènes de chasse et de guerre principalement, mais aussi une partie consacrée aux loisirs et plaisirs charnels. En fait, c'est surtout pour ses sculptures érotiques que les temples sont célèbres. Certaines d'entre elles font en effet allusion à des scènes assez cocasses, sans aucun tabou. Il y a un contraste assez saisissant entre la pudeur actuelle de la société indienne et l'idée que donne ces représentations libidineuses des mœurs de l'époque.

 



Tout comme Orchha, Khajuraho permet une immersion aisée dans l'arrière-pays. En deux coups de pédales on découvre des petits villages, où l'on est souvent accueilli comme une rock-star. Les paysages sont très verts, clairsemés de nombreux champs de céréales, là encore j'ai parfois eu l'impression de me balader sur mes chemins de campagne normande, un mois d’août exceptionnellement ensoleillé et chaud. Avec une petite touche montagnarde, ce qui ne gâche rien.
 

Tout aurait pu être parfait si il ne régnait pas dans le village principal une certaine tension touristique. C'est la fin de saison pour les commerçants, qui voient en chaque visiteur un espoir de profit. J'ai rapidement contourné ce problème avec ma bicyclette de location : une fois lancée, je n'ai plus eu besoin d'excuse pour ne pas répondre aux multiples sollicitations commerciales. Le plus souvent, ces messieurs businessmen n'ont même pas eu le temps de me voir passer !

 


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Orchha

A la campagne

Cette fois-ci, c'est reparti ! J'ai pu reprendre la route après 6 jours de repos forcé à Agra, et j'avoue que ce n'est pas pour me déplaire. Objectif Varanasi, Orchha étant l'étape suivante de cette vallée du Gange. Par rapport au Rajasthan, c'est beaucoup plus vert, plus humide (avec l’apparition de mes chers amis moustiques), l'architecture change aussi nettement ! Un vrai dépaysement.
 
Orchha est un petit bled de campagne (10.000 habitants tout de même) où il fait bon vivre, c'est une halte assez reposante. Les gens sont très avenants, sollicitent moins, mis à part les incontournables Sadhus qui ont élu domicile aux abords du temple Ram Raja. Ceci dit, ces saints hommes hindous ne vivent que de l'aumône, et les locaux sont largement mis à contribution. Holi y est encore célébré une semaine après la date officielle et il y a deux fois par jour des offices religieux, c'est un véritable spectacle.
 

Je contourne les caprices de mon tendon d'Achille en louant autant que possible des deux-roues, motorisés ou non. C'est un formidable moyen de sortir du bourg principal et des sentiers battus, tout en me ménageant. J'ai pu ainsi faire mes visites des incontournables temples et fort, mais aussi découvrir des petits villages perdus dans la cambrousse. En découle un sentiment de liberté gratifiant et libérateur, je sens que je rentre enfin dans mon voyage ! 
 

Ces 6 jours à Orchha m'ont fait beaucoup de bien, je peux dire que c'est pour le moment mon coup de cœur en Inde. Pour les gens, pour l'accès facile au monde campagnard, pour sa rivière à l'eau cristalline, pour les rencontres que j'y ai fait, pour l'énergie positive que cela m'a procuré. C'est sûr, un jour, j'y remettrai les pieds ...
 

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Agra

Le Taj Mahal

Le Taj Mahal (ou le Taj comme les voyageurs l'appellent ici) est une chimère touristique. Au même titre que le Machu Picchu, la Tour Eiffel, Angkor Vat, etc etc … Parfois on est déçu lorsqu'on fait face à la réalité (je me rappelle de ma désillusion en découvrant Big Ben), ou bien alors, on est émerveillé. Le "Taj" fait partie de cette deuxième catégorie de monument, aussi beau en rêve que dans notre monde cruel. C'est blanc, c'est immense, c'est imposant, c'est rutilant, majestueux, précieux, les qualificatifs manquent. Et pour ne rien gâcher, le lieu est remarquablement bien entretenu, ce qui tranche singulièrement avec les autres sites archéologiques que j'ai pu visiter jusqu'à maintenant en Inde. 
 

Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire du « Taj », l'édifice a été érigé en l'honneur de l'amour inconditionnel d'un roi envers sa défunte épouse. Pour démontrer la puissance de ses nobles sentiments. Il est vrai que c'est beaucoup plus classe qu'une épitaphe sur une plaque funéraire, même élégamment tournée, même sur un beau marbre. La légende dit que le roi fit tuer la fiancée de l'architecte en charge du projet, pour qu'il puisse se prendre d'empathie avec son immense douleur.
 

J'ai classé les photos dans l'ordre de prise de vue, pour mieux rendre compte du changement de couleur au fil du lever du soleil. Cela commence par des teintes rosées, puis cela tire sur l'orange, pour enfin éclater de blanc.
 

C'est le seul monument que j'ai visité à Agra. Mon articulation ne m'a pas permis d'en faire un autre. Mais j'ai bien choisi, je crois. C'était aussi Holi, hier. Fête nationale indienne, qui marque la fin de l'hiver et le début de l'été. Effectivement, les températures grimpent d'un coup. Ça se passe sur deux jours. Première étape, on met le feu à des bûchers à base de bouses de vaches disposés dans des coins stratégiques de la ville. Cela nous gratifie d'un bon smog bien gras. Le lendemain dans la rue, on se peinturlure de poudre aux couleurs vives, on se lance des bombes à eaux, se bat à coup de pistolet à peinture, se jette des pigments tenaces sur les vêtements … Bref, c'est la fête ! Et vive l'été (ou pas).

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Back to Delhi ...

... et bloqué à Agra

Je subis depuis quelques jours un petit coup d'arrêt forcé, repos obligatoire pour ma cheville qui s'est retrouvée gonflée à Agra, après avoir passé 2 jours à Delhi de nouveau. J'imagine que cela a à voir avec l'augmentation de mon rythme de croisière. Je me sentais bien (malgré une petite douleur persistante) et je pensais que je pouvais accélérer un peu le rythme. Réponse immédiate de ma carcasse : ce n'est pas encore le moment.
 
Pahar Ganj
Lajpat Nagar
Je tue donc le temps sur la terrasse de mon hôtel, avec tout de même une petite vue sur le Taj Mahal. Y'a pire ! La bouffe non plus n'est pas trop mal, je commence à connaître presque tous les curry du menu. D'habitude, on commence les voyages tambours battants pour ensuite lever le pied, et bien de mon côté c'est le contraire qui se produit : je commence par me reposer, et ensuite une fois bien remis j'aurai fait le plein d'énergie pour tailler franchement la route ! En tous cas, c'est ce que j'espère.

Je vous mets quelques photos et vidéos. La première, c'est dans le train qui va de Jaisalmer à Delhi (19 heures tout de même). C'est la sleeper class, pas la classe la plus populaire mais celle juste au dessus. Chaque passager a sa banquette réservée (en gros). Normalement. C'est assez respecté, jusqu'au moment où on approche de Delhi et là cela devient du grand n'importe quoi, chaque centimètre carré est exploité … Dans la vidéo c'est assez tranquille en comparaison. Et puis la seconde, c'est un petit aperçu de la circulation dans la capitale indienne, où le piéton a bien du mal à se faire respecter.

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Jaisalmer

Aux portes du désert du Thar

La dernière de mes villes monochromes, et la plus belle, la plus singulière du Rajasthan. C'est un endroit très différent de tout le reste de la région, et c'est ce qui a du aussi me séduire dans Jaisalmer, cette nouveauté. On se croirait presque dans une bourgade d’Afrique sub-saharienne. La « golden city » (ou ville ocre en français) est située aux portes du désert du Thar, la région aride la plus peuplée au monde (on est pas en Inde pour rien). Après, c'est le Pakistan, le voisin mal-aimé dont on devine la proximité avec la présence renforcée des militaires. Tous les bâtiments sont construits avec de la pierre du désert, c'est ce qui lui donne cette couleur chaude et uniforme, c'est presque comme si la ville entière était camouflée dans le désert. De nombreux murs sont minutieusement sculptés, l'architecture est très fine, elle puise son inspiration dans les anciennes havelis, les fastueuses maisons des anciens VIP locaux. 
 



C'est aussi une ville très touristique, on y est très - extrêmement - sollicité, et j'ai ressenti le besoin express d'aller faire un tour en moto dans le désert pour m'isoler un peu. Une très belle expérience, j'ai visité un village fantôme, Kuldhara, un vieux fort au milieu de nulle part, et j'ai tracé ma route pendant de longues heures, pour mon plus grand plaisir. En point d'orgue, j'ai fait la rencontre de Krishna, un brahmane isolé sur sa colline haut-perchée : ce fut un très bon moment, de ceux qui sont inattendus mais que l'on espère vivre dans un voyage . 
 
Krishna

Cette escapade a bien failli tomber à l'eau (ou dans le sable) : au bout d'une heure, à environ 25 km de Jaisalmer, le câble d'embrayage a lâché et je me suis retrouvé comme un idiot au beau milieu de la steppe avec la moto en rideau. Mais comme en Inde, on est jamais vraiment seul, au bout d'une minute j'avais déjà autour de moi une ribambelle de gamins me demandant des chocolats et des roupies (!) et une âme charitable qui a bien voulu m'aider à revenir en ville. J'ai du ensuite batailler ferme contre le loueur pour me faire prêter la bécane la journée suivante sans frais supplémentaire.
 
Désert duThar

Mon trip dans le Rajasthan est dorénavant fini, je suis de retour sur Delhi pour ensuite me diriger vers la vallée du Gange. L'expérience de cette région de l'Inde a été riche, j'ai beaucoup aimé Alwar pour son immersion dans la vie indienne et la beauté d'Udaipur et de Jaisalmer. J'espère trouver des endroits moins touristiques, mais ce ne sera pas encore pour le mois suivant. J'espère enfin rentrer complètement dans mon voyage, pour le moment perturbé par ses problèmes récurrents à la cheville. Une chose est sûre : j'ai tout le temps devant moi, et le périple est déjà bien lancé !
 

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Jodhpur

La ville (presque) bleue

Je continue ma lancée sur les villes colorées en enchaînant avec Jodhpur, la bleue. En réalité, je n'ai pas vu beaucoup de bleu, mais il me fallait marcher bien au delà de ce que me permet mon état de cheville en ce moment pour visiter la partie azur. Peu importe, j'ai tout de même apprécié chaque jour passé en profitant de la superbe vue de ma guesthouse, et puis fait quelques rencontres sympas avec les voyageurs de passage. 
 

C'est vrai, j'aurai aimé passé plus de temps dans cette ville qui m'a révélé que bien peu de ces attraits. Cependant ce bref aperçu de la ville m'a conquis, et j'aimerai y revenir un jour. Pour voir le bleu, le fort et me fondre de nouveau dans les rues de son hétéroclite bazar.

 

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Udaipur

Milles et une nuits

Udaipur la blanche. Éclatante de beauté, comme dans un conte des milles et une nuit. Et relativement tranquille, pour une ville de cette taille. Cela a sûrement à voir avec la configuration du lieu : le centre est confiné autour d'un lac, mettant en valeur ses trésors architecturaux. La plupart des hôtels proposent aussi une superbe vue sur cette étendue aquatique, qui prend toute sa splendeur la nuit lorsque le City Palace est éclairé. Cependant, Udaipur est encore loin d'être une ville musée : l'activité autour des ghats est continuelle. On s'y baigne, lave son linge sale, on boit même son eau. A côté de ça on y jette des immondices et on y vide tranquillement sa vessie. C'est un peu le résumé du contraste indien.
 
Les monuments au Rajhastan sont des lieux tout à fait magiques, pour peu qu'ils soient un minimum entretenus. A Alwar j'avais entrevu les prémices de ce qui allait être à chaque ville-étape un passage obligé et une visite toujours agréable : les forts et les « city palace », demeures des maharajas. Jusqu'à maintenant j'ai été surtout marqué par le fort d'Amber pour son côté grandiose et par le fort de Bundi pour son côté « Indiana Jones ». Il y aura dorénavant le City Palace d'Udaipur, pour son faste. Le maharaja y habite encore dans un partie privée, comme à Jaipur. Si on leur a retiré leurs fonctions dans la vie politique indienne, ces nobles n'en ont pas moins perdu leur extravagant patrimoine et les privilèges inhérents.
 
Udaipur, c'est aussi la ville des artistes. Plus particulièrement des peintres. J'avais jusqu'à aujourd'hui toujours refusé les invitations (trop) pressantes des étudiants en art dans leur atelier pour éviter d'interminables négociations stériles. Et puis dans une partie à l'écart du centre, là où je m'y attendais le moins, j'ai accepté l'invitation d'un véritable maître de l'esquisse, invitation que je ne regrette à aucun moment avoir acceptée, car j'ai pu découvrir le travail d'un véritable orfèvre, maîtrisant à la perfection la gestion du micro-détail. J'ai promis de lui faire un peu de pub, alors voici son adresse, si vous avez l'occaz de passer là-bas, vous serez conquis par son travail :
 
Jagdish Yagav – 224, Amba Mata, Yadav Colony – jagdishyadav.udr@gmail.com
 

 
C'était aussi période de festivité en ce milieu de semaine, on célébrait l'anniversaire du mariage de Shiva. L'occasion pour les jeunes (parfois shootés au bhang lassi, un cocktail à base de lait et marijuana) de se défouler sur de la musique techno et pour les autres d'aller se recueillir dans l'un des nombreux temples de la ville, éclairés en cette nuit particulière par des diodes et néons multicolores.
 

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Bundi

L'aventurier de l'arche perdue

Roulement de tambours … C'est avec un immense honneur que je décerne à Bundi mon « Klaxon d'Or ». Il faut souligner l'effort de ses formidables habitants pour customiser avec amour et précision leurs avertisseurs sonores, certains ne reculant devant rien : un double-klaxon de voiture à la place d'un petit bip-bip de mobylette, c'est sûr que c'est beaucoup plus efficace. Il faut dire que Bundi part avec un sacré atout : des rues étroites, propices à la réverbération du son … Ce valeureux village avait tous les atouts en main pour rafler la mise. On attend avec impatience pour l'année prochaine l'arrivée des klaxons de camions adaptables sur deux roues (à moins que cela n'ait pas déjà été fait, plus rien ne m'étonne).
 

Bundi est tout de même très agréable à parcourir, dans les vivaces couleurs de ses rues j'ai aimé me perdre. Et j'ai adoré la visite du fort, totalement abandonné aux singes et à la végétation. Ambiance Indiana Jones assurée … Avec un petit côté documentaire National Geographic, lorsque je me suis posé une heure pour observer les singes « redface ». Au programme, bataille entre mâles dominants, sessions d'épouillage et tentatives d'approche des jeunes les plus téméraires. Bref, de quoi me sentir comme un aventurier dans l'arche perdue.
 


En Inde, il faut être au top de sa forme pour se balader dans les rues, non pas pour affronter d'éventuelles pentes raides, mais plutôt pour répondre aux nombreuses sollicitations de ses habitants, et plus particulièrement aux enfants qui ne me laissent jamais repartir si je ne me suis pas soumis au rituel immuable de la photo.  Il m'arrive de faire une bonne vingtaine de portraits par jour, la plupart à la demande même des personnes que je croise. La qualité photographique n'est pas forcément au rendez-vous, mais puisqu'il me semble que cela fait plaisir, pourquoi refuser ?
 

Must see à Bundi : le fort de Bundi.

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Pushkar

Ville sainte hindoue

On m'avait annoncé un petit bourg tranquille, Pushkar, ville sainte hindoue, devait être une étape idéale pour se reposer et prendre une bouffée de bon air frais. Sauf qu'on avait oublié de me dire que c'était une tranquillité toute indienne, donc avec ses klaxons, ses chauffeurs fous, et y en rajoutant une bonne dose de mariages. En Inde, on les célèbre comme il se doit dans le bruit d'une fanfare, puis d'une sono monstrueuse. Y'en a plusieurs en même temps, plusieurs par jours, chaque jour de la semaine … Cela ne s'arrête jamais. Pushkar, ville sainte aussi pour les arnaqueurs, véritables businessmen du tourisme et qui peuvent faire de cette place sacrée un véritable enfer sur terre. Leur truc principal consiste à te forcer à aller mettre des fleurs dans un lac pour ensuite te demander une somme d'argent (si si, ils y arrivent!). Vraiment, à s'en arracher les cheveux … Humainement l'expérience est moyenne car il devient difficile de distinguer les honnêtes gens des mécréants. 
 
Cependant, au bout de quelques jours, on commence à faire le tri, et puis on découvre une ville empreinte de spiritualité. Une beauté incroyable se révèle quand on prend la peine de se lever tôt pour observer le rituel sacré du bain (ghats) pendant le lever du soleil. Le coucher du soleil est aussi un moment exceptionnel. C'est une des ambiances que je recherchais en venant en Inde. Rien que pour ça, cela vaut le détour. Les alentours du lac sont des lieux de promenade et de (presque) tranquillité, on y fait de sympathiques rencontres aussi. Toute l'Inde est représentée. Venir se baigner ici c'est bon pour le karma, c'est une sorte de pèlerinage. Pushkar est la seule ville du pays où on vénère le dieu créateur Brahma. Singulier.
 
Les ghats le matin


Je pars de Pushkar sans en éclaircir tous les mystères, je n'ai pas compris par exemple pourquoi énormément d'occidentaux (japonais y compris) s'y habillent de manière encore plus indienne que les indiens eux-mêmes … C'est ici le paradis des babos, mais vraiment en mode Xtreme. On devine que cette ville a du être une sorte de Katmandou il y a quelques années déjà, on y croise parfois des vieux hippies qui sont sur place depuis des lustres. Mais j'ai du mal à penser qu'on puisse retrouver à Pushkar la sérénité qu'il a du régner en ces lieux dans le passé. 
 

Pour raisons intestinales, j'ai du rester à Pushkar quelques jours de plus par rapport à ce que j'avais prévu. J'ai finalement apprécié sa douceur et sa convivialité. Cela a aussi été l'occasion de reposer ma cheville et de faire quelques connaissances. J'espère partir demain pour Bundi ou Udaipur, il me tarde de tailler la route de nouveau. Il fait bon vivre, le soleil tape, le fond de l'air est doux ... C'est un début de voyage réussi, tout en douceur, douceur "indiennement" relative ;)
 


Un moine Vishnou

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Jaipur

La ville Rose, Capitale du Rajasthan

Publié le 14 Feb 2014
Catégorie Inde
La ville rose … Non je ne suis pas à Toulouse, mais à Jaipur, la capitale du Rajasthan ! D'ailleurs Toulouse est assez connue par les chauffeurs de rickshaws locaux qui me l'ont souvent citée comme référence française. Comme d'habitude en Inde, c'est toujours le chaos qui régit la circulation et la vie dans la rue, je commence à bien m'y habituer et je prends même quelques repères. Au delà de la trépidante vie urbaine, Jaipur est une ville magnifique, effectivement rose (et ocre), qui regorge de palais et monuments érigés par les différents maharajas de l'époque. L'un d'entre eux fut un visionnaire : sa ville est une des premières en Inde à suivre un plan d'urbanisation. Tout est vraiment très beau, je ne sais pas si je retranscris bien cette impression dans mes photos. 
 

Mais ce qui m'a vraiment le plus soufflé, c'est le fort d'Amber (situé à une dizaine de kilomètres de route dangereuse du centre de Jaipur) : là, on se rend compte du faste de l'époque des maharajas, de l'effort fourni par les architectes, du sens donné à la beauté des lieux. Magnifique ! Dans la ville d'Amber je suis rentré dans un temple hindou (Shiromani) pour la première fois de mon voyage. Il y avait un jeune prêtre, Abe, qui parlait un très bon français et avec qui nous avons échangé quelques points de vue.
 
L'Inde continue à me fasciner … Aujourd'hui, j'ai même été voir un film Bollywood dans une salle du quartier. Autant dire que même si c'était en Hindi non sous-titré en anglais, le fil de l'histoire n'était pas vraiment compliqué à saisir. Bollywood c'est surtout de l'action, des histoires de sentiments, des gentils et des méchants. Et puis de la danse, et du kitsch, beaucoup de kitsch ! Les spectateurs eurent l'air de beaucoup apprécier.

Demain, je prends un bus matinal vers Pushkar, une destination plus « rurale » (17000 habitants tout de même). Une nouvelle aventure commence ! 

Must-see à Jaipur : City Palace, Palais des Vents, Amber Palace.

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Alwar et Bhajeet

La porte d'entrée du Rajasthan

On m'avait donc prévenu, voyager en Inde est intense. Je n'avais pas imaginé à quel point. Ce pays donne autant en émotion et découverte qu'il prend en énergie. Ici chaque événement mineur se transforme en aventure. L'anonymat n'y existe pas … 

Je ne sais pas si Alwar sera représentatif du reste de mon périple en Inde, car c'est une destination un peu en dehors du circuit touristique classique : Vivien ma l'a conseillé, c'est un endroit qui ne figure pas dans les guides. Du coup, j'ai vraiment eu l'impression d'être le seul européen en ville, et d'obtenir de ce fait un statut de star du cinéma. Ici personne n'est indifférent, et croiser simplement un regard dans la rue peut amener à une discussion autour d'un thé au lait (Tchaï). J'ai même du signer des autographes pour contenter une ribambelle d'écoliers en transe (!). Moi qui adore me faire oublier pour prendre des photos, c'est ici mission impossible. Je m'adapte. Chaque personne veut son portrait, certains s'arrêtent même pour prendre la pose. C'est aussi fatigant que sympa, car les sourires sont nombreux, et y répondre par un autre devient naturel ; du coup, on finit la journée avec les zygomatiques bien entraînés.

Les rues de Alwar :
 

C'est dans cet esprit que j'ai fait la rencontre de Balbir alias Pappy (ou Papindia), qui m'invita à faire un tour dans son village qui se situe à 8 km de Alwar (Bhajeet), et connaître sa famille. En fait, c'est toute une partie du village que j'ai rencontré, tous avec un entrain et une curiosité insasiable. Les questions rituelles : De quel pays tu viens ? Comment tu t'appelles ? Es-tu marié ? As-tu une petite amie ? Pourquoi n'es-tu pas pas marié ? Quel âge as-tu ? … C'est assez amusant de se rendre compte des priorités indiennes. Pappy fut un merveilleux guide, j'ai adoré connaître son village et sa grande maison. Sa famille aussi, est adorable. Vraiment, ce fut une belle journée, pleines de découvertes et de rencontres. Bhajeet est assez vert, il a beaucoup de culture de céréales, cela m'a rappelé par moment mes paysages de plateau normand. Les maisons sont très colorées, et on y croise des vaches, des chiens, des singes ... Alwar aussi est une jolie ville, surtout la partie ancienne, avec son « city palace » et quelques autres monuments qui me donnent parfois l'impression d'avoir affaire à l'architecture arabe.

Ci dessous quelques photos de ma balade à Bhajeet :
 

J'ai l'impression d'avoir vécu en 3 jours à Alwar et 7 jours à Delhi ce que j'aurai pu vivre en 1 mois. Cela augure un voyage riche et intense. Je devrais sûrement me ménager des périodes de calme, pour mon esprit et ma cheville, qui pour le moment tient admirablement bien.

Je viens d'arriver à Jaipur, ou je pense rester 4 ou 5 jours. Mon hôtel est superbe, malheureusement je ne pourrais peut-être pas rester demain. Premières impressions, c'est beaucoup plus touristique que Alwar, j'ai hâte de commencer les visites !

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Alwar

Au revoir Delhi, Bonjour Rajasthan !

Direction le Rajhastan ! J'ai décidé d'emprunter ce chemin en fonction des températures, à partir du mois d'avril le mercure monte terriblement dans cette région, alors que maintenant, c'est la période idéale pour visiter les alentours. C'est vrai qu'il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, pour le moment le climat est très clément, et c'est très agréable de se balader ou de prendre le vent lors des rides en rickshaws.

Alwar, c'est ma première destination. Ce n'est pas la facilité que j'ai choisi car ce n'est pas une destination « backpacker ». Mais il y a de nombreuses attractions touristiques, et ce sera une transition parfaite avant Jaipur. C'est un peu un second départ ! Après avoir m'être initié en douceur à la culture indienne chez Vivien et Seema, me voilà lancé dans le grand bain, en solo cette fois ! 

On m'avait promis un pays intense, et ils avaient raison. On m'avait aussi promis un choc de culture, je ne suis pas déçu non plus sur ce point là. Commencer par l'Inde, c'est prendre le taureau par les cornes ! 

En fait ici, on est jamais tranquille. Il y a toujours quelqu'un pour vous parler, pour vous poser quelques questions. Même si la communication est parfois difficile au niveau linguistique, cela ne semble pas perturber mes interlocuteurs, qui paraissent juste se contenter d'une compagnie (exotique qui plus est). Il adorent aussi se prêter au jeu de la photo. Ce n'était plus dans mes habitudes de prendre des portraits (depuis mon retour en France), mais j'imagine que j'en ferai de plus en plus au fil du voyage. Pour preuve ce voyage en train de Delhi à Alwar, une famille de Bombay a taillé la bavette avec moi et mon vis à vis français pendant les 3 heures du trajet ! 

Ci-après quelques photos de Delhi (Lajpat Nagar 1 le quartier de Vivien notamment) et puis du trajet en train vers Alwar (les portraits sont des passagères voisines venant de Bombay)
 

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Delhi

Lotus Temple

Je continue (très) tranquillement ma visite de Delhi, et je dois avouer que je commence à m'habituer au chaos local. Je le vois à plusieurs détails : il m'est par exemple plus simple de négocier avec les rickshaws, ou encore les coups de klaxon me paraissent presque normaux ... Delhi malgré son côté anthropophage a un charme indéniable, qui se révèle à ceux qui sont prêts à accepter sa promiscuité. On y trouve toutefois des oasis de tranquillité, le temple du Lotus en fait parti. Ce monument plutôt récent a été érigé par les adeptes de la regilion (secte ?) Baha'i, qui prône la tolérance et l'unité entre les grandes religions existantes. C'est un superbe édifice, conçu sur le modèle d'une fleur de Lotus (voir galerie photo en bas de page).
 


 


 

Je suis toujours chez Vivien et Seema, ça va faire bientôt une semaine complète ! Ils sont très sympa avec moi ... Je les remercie encore de m'avoir permis de prendre contact avec l'Inde de manière douce et progressive. Et puis d'avoir pris soin de moi. La veille nous avons été avec Seema dans un centre de médecine ayurvédique pour mon problème à la cheville. J'ai fait le plein de médicaments à base de plantes, j'espère que cela me permettra d'améliorer ma tolérance à la douleur. C'était une expérience sympa, aussi. Voici une photo du petit couple, dans leur quartier au sud de Delhi, Lajpat Nagar I.
 

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Delhi

Qtub Minar

Ma visite de Delhi se poursuit, et ma première visite fut aujourd'hui même le minaret Qtub Minar, un monument musulman construit par des petites mains hindoues (XIIe siècle). Au délà du magnifique minaret, on peut apprécier sur le site une ancienne mosquée, les ruines d'un autre minaret jamais terminée (un projet trop ambitieux selon la légende), ou encore un jardin parsemé d'arbres procurant une ombre salvatrice ... Cependant, j'ai parfois eu l'impression que la véritable attraction touristique du Qtub Minar, c'était moi : j'ai eu pas mal de sollicitations de "touristes locaux" pour se faire tirer le portrait en ma compagnie ! C'est avec plaisir que j'ai tapé la pose une petite dizaine de fois, et malgré mon étonnement j'ai joué le jeu. Le rapport à l'image ici est très différent d'en Europe, ça c'est sûr. (voir galerie photo en bas de page)
 
Le climat est très doux, agréable, presque chaud. L'été est peut-être précoce ... J'ai donc choisi d'aller me promener en premier lieu du côté du Rajhastan pour éviter d'éventuelles grosses chaleurs le mois prochain.

Petite anedocte, nous avons fêté la chandeleur hier dimanche avec Vivien et Seema. Ce qui est amusant c'est que nous avions décidé de faire des crêpes et galettes juste pour se faire plaisir, et que le lendemain nous avions appris qu'effectivement c'était le jour de la chandeleur ! Comme quoi, les coutumes françaises sont bien ancrées.

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Delhi

Premiers contacts avec Delhi

Mes premiers contacts avec l'Inde ont été plutôt agréables, je commence à rentrer dans le voyage, tout doucement, en ressentant le dépaysement, les différences de mentalité, le changement d'ambiance … J'ai tout de suite été mis dans le bain dès ma sortie de l'aéroport, en profitant de la conduite sportive de mon « prepaid » taxi (une vielle carriole Ambassador). Ici, on profite du moindre espace disponible sur la voie publique pour s'y faufiler, on klaxonne au lieu de freiner. J'ai même mis un certain temps à réaliser que c'est à gauche qu'on roule dans ce pays ! Mes premières virées en rickshaw ont été tout autant sources d'émotions fortes … Le code de la route semble remplacé par des règles tacites entre conducteurs, difficiles à saisir pour les non-initiés. Ce qui semble évident, en revanche, c'est que la priorité va à celui qui conduit le véhicule le plus imposant. Bon à savoir …
 

La nourriture est excellente, parfois épicée, j'ai hâte d'en connaître toutes les subtilités. Mon palais est plus réticent à s'habituer aux saveurs pimentées. Il y a beaucoup de poulet au menu. Pour le moment, je suis comblé !
 

Delhi est une ville tentaculaire, et je n'en ai vu qu'une infime partie pour le moment. Elle donne une impression de mouvement permanent, provoquée par la haute fréquentation des rues et le concert permanent des klaxons. Si on y ajoute en fond le bruit de la circulation, on obtiendrait presque le « doux » ronronnement d'un aspirateur. Il y a une certaine force qui émane de cette cité. J'ai bien envie de la découvrir davantage.

Si j'ai pu entrer si tranquillement dans la vie indienne, je le dois en grande partie à mon ami Vivien, qui m’accueille chaleureusement chez lui, avec sa petite amie Seema. Il me fait profiter à bon escient de sa longue expérience delhiite, permettant de me familiariser avec les pratiques locales sans m'y confronter de plein fouet. C'est parfait.
 

Vivien devant chez lui

Si j'ai pu avoir quelques doutes au moment du départ, ils se sont maintenant envolés, et j'ai bien compris maintenant que ce périple au long cours sera une expérience hors-du-commun, à condition que je me ménage ma cheville jusqu'à son rétablissement complet.

Le voyage est lancé !

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