Oulan Bator J173 Mongolie

Le Bilan Mongol

Écrit dans le train de Oulan-Bator à Pékin le vendredi 9 septembre 2016 – km 5850
 
La Mongolie, c'était …
 
Presque 2 mois de voyage. Un peu plus d'un mois de pédalage et 26 nuits à Oulan-Bator (13+13).
1500 km effectués sur le mois en vadrouille, dont un peu moins de la moitié sur piste
0 crevaison (spécial dédicace à mes nouveaux pneus Schwalbe Marathon Plus Tour)
Quelques problèmes de transit intestinal, quelques coups de soleil et de nombreuses piqûres de moustiques.
Un lumbago, et une petite semaine « d'arrêt maladie »
Du vent de face, de la pluie, de la grêle, tout ce que le ciel sait faire de mieux
De belles amitiés tissées à la Gana's guesthouse d'Oulan-Bator et sur la route
Des paysages à couper le souffle, un horizon toujours inspirant
Des kilos de mouton ingurgité
De merveilleux bivouacs quotidiens
Et même sans cheval, un voyage épique (!)

"La Mongolie, ce sont les paysages de Normandie avec un ciel sahélien" Sylvain Tesson, l'Axe du Loup
 
De Kharkorin à Oulan-Bator, cette dernière portion de périple mongol m'a apporté son lot de réjouissances, malgré une baisse nette des invitations et du nombre de rencontres. J'avais la possibilité d'emprunter une belle route asphaltée jusqu'à la capitale mongole, j'ai cependant privilégié la piste autant que faire se peut, pour rester dans l'esprit d'aventure et de découverte. J'ai ainsi traversé les splendides parc nationaux de Khogno Khan et de Hustai, planté ma tente dans les dunes de Mongol Els, observé les chevaux sauvages de Prevalski … Et suis arrivé complètement lessivé du dos à Oulan-Bator ! J'aurai aussi appris une notion essentielle : en Mongolie, les raccourcis n'existent pas. J'ai à plusieurs reprises entrepris de couper court pour finalement me retrouver bloquer devant une rivière, une falaise ou même une base militaire.
 

J'ai rejoint de nouveau ma bien aimée Gana's guesthouse comme si je revenais à la maison, et j'ai pu ainsi mesurer la différence entre l'état d'esprit timoré du début de mon séjour et l'esprit conquérant et confiant qui a caractérisé mon retour, regonflé à bloc de motivation et d'espoir pour la suite de mes baroudes. La Mongolie m'a incontestablement permis de devenir un voyageur plus aguerri et m'a fait engrangé une estimable expérience qui me permettra d'affronter les futures obstacles de la route d'une manière plus sereine. 
 

Je quitte un pays dur, singulier, vide parfois, mais qui m'aura donné bien des choses. Tous ces sourires, toutes ces larmes - de joie comme de fatigue - , ces nombreuses amitiés - durables ou fugaces - sont autant de magnifiques sensations que j'ai bien du mal à décrire en quelques mots. Au final, la Mongolie aura été une expérience intérieure sublimée par ses déboires extérieurs.
 

Je voulais traverser le désert du Gobi en vélo. J'ai finalement opté pour la voie ferrée. J'ai surtout profité de mon temps à Oulan-Bator pour récupérer de ce périple harassant. Il faut parfois savoir ménager sa monture. La capitale contraste nettement avec le reste du pays. Ici, c'est douche chaude, toilettes à l'occidentale, bars, restaurants, consommation facile et un style de vie nettement plus commode. C'est une ville qui compte 1 million d'habitants (le tiers de la population mongole) et un petit centre « moderne » qui procure parfois l'occasion de recroiser des visages connus. Je contemple donc paisiblement les courbes arides du sud du pays depuis la baie vitrée de ma cabine, ce qui n'est pas non plus la pire des situations. J'aime le train, et emprunter le dernier tronçon du mythique transmongolien représente aussi une belle expérience de voyage. Avec la Chine en ligne de mire ...

 



et un petit bonus ;)

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