Kyoto J54 Japon

Le Japon des samouraïs

Ecrit le 8 mai 2016 à Kyoto - km 2200

Ma première rencontre avec la civilisation nipponne il y a un mois de ça, fut de nuit en sortant de l'aéroport l'un de ses petits magasins que les locaux appellent "konbinis", abbréviation japonisante de l'anglais "convienent store", en français épicerie. En fait, le konbini, c'est bien plus que cela. Pour le cyclocampeur, c'est le lieu de ravitaillement ultime. On y trouve de tout : de l'eau chaude, de l'eau froide, des toilettes (propres), de l'électricité, des distributeurs automatiques de billets (les seuls qui acceptent les cartes étrangères avec ceux de la Poste) ... et de la nourriture bien sûr ! Les fameux bentos offre pour moins de 5 euros un plateau-repas équilibré, varié et délicieux. Un véritable bonheur quotidien. Et surtout, c'est le seul et unique endroit où je peux déposer mon petit sac de détritus du jour, car bizarrement, au Japon, on croule sous les emballages, mais il n'y a pas de poubelles publiques. Pour moi, c'est un hommage aux valeurs du pays, pour sa propreté, son côté pratique ("convenient", donc) et pour la politesse et délicatesse de ses employés. 
 

Entre 2 conbinis j'entame ma troisième vague de découverte, placée sous le signe de l'apprentissage. Elle est intimement associée aux rencontres, que je fais notamment via les réseaux d'hospitalité Warmshower et Couchsurfing. C'est par ce biais que j'en apprends chaque jour plus sur la culture autochtone, sur les bonnes manières à adopter (merci Patrice de Nagoya), sur l'histoire du pays, sur les coutumes et les aspects pratiques de la vie quotidienne (merci Gilles de Gifu).

 

Depuis Matsumoto, j'ai eu l'occasion de m'immerger dans le Japon de l'époque des samourais. Tout d'abord en visitant (de près ou de loin) des chateaux chargés d'Histoire (Nagoya, Mastumoto, Itayama, Gifu), puis en traversant des petits villages traditionnels avec ses temples et maisonettes faites de bois foncé (Narai-juku, Tsumago-juku, Magome-juku, Samegai-juku ...). Ce sont les petites routes et les itinéraires bis qui m'ont révélé toutes ces merveilles. Dès que j'en ai l'occasion, je m'éloigne de la route principale, et ceci est possible depuis que je suis sorti des chaussées de montagne.

 

Après, ce ne fut pas la période idéale pour la fréquentation des lieux touristiques, car ici, c'est la "Golden week", semaine où la plupart des employés sont en congés. La visite de leur propre pays reste un must pour la plupart d'entre eux. C'est à dire, à ce moment de l'année, un village pittoresque isolé peut aisément se transformer en Disneyland un week-end de la toussaint. Mais bon, je fais avec, et de bon coeur, car cela me donne moultes occasions de tailler la bavette avec le chalant et de récolter une belle moisson de sourires. Finalement, en déambulant avec mon vélo chargé, la principale attraction touristique, j'ai parfois l'impression que c'est moi !

 

Mes sensations de cycliste s'affinent, mes cuisses se durcissent, ces nombreux dénivélés m'ont forgé une excellente condition physique et la plupart des douleurs de position appartiennent (presque) désormais au passé. J'ai une santé de fer, mais le plus important dans un voyage au long cours, c'est d'avoir un moral d'acier. J'ai passé le cap de ces 2 mois sur la route avec quelques accents nostalgiques des moments passés avec amis et famille. Rien de plus normal, après tout. Ce qui ne change pas par contre, c'est ce bonheur intense que me procure ces premiers coups de pédales matinaux, après une ou deux journées de pause. A ce moment, j'oublie tout, mon esprit vagabonde puis se réjouit à l'idée de partir encore une fois à la découverte de l'inconnu.

 

Je ne pouvais pas mieux terminer cette portion de parcours qu'en passant par Kyoto. Tout ce que j'ai vu clairsemé depuis Matsumoto est dans cette capitale culturelle ici concentré : temples bouddhistes, temples shintoïstes et autres monuments emblématiques, cahutes traditionnelles en bois, quartiers historiques, parcs zen et verdoyant ...  le tout saupoudré par une belle ribambelle de japonaises qui se parent de leur plus beau kimono pour arpenter les rues. Kyoto, c'est cool. Et c'était un petit challenge pour moi d'y passer 3 jours en mode camping urbain. Pari réussi et même une belle option pour l'avenir, la liberté de circuler à vélo et de choisir son lieu de bivouac en ville donne une indépendance et et autonomie accrue !

 

Album

Nagai-jukuRacoon dogL'un des nombreux jours de mauvais tempsTsugamo-jukuPlantation du rizLe cheminChâteau de MatsumotoBouddha de MotoyamaNagoya CentreA droite, Patrice, mon warmshower de Nagoya, et son ami Jerry à gaucheFourrière à véloMétro de NagoyaGilles et son sauciflard, mon warmshower de GifuFête de la bière belge de NagoyaAmbiance de nuit à GifuJournée de la familleSamegai-jukuKyoto : GinkakujiHeianjinguQuartier de GionFushimi InariKinkakuji

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commentaires

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"que du bonheur et découvertes....! des états d'âme "boustée"....chez toi....extraordinaire....!

merci

Denly"

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Florence - Blog De Luxe
1 Jun 2016

"Tes photos sont magnifiques ! Je suis partie 2 fois au Japon et c'est un pays magnifique et si différent de notre culture !"

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Sebaroudeur
5 Jun 2016

"@Lady : merci pour ton sympathique commentaire !
@ Florence : je suis à 100 % d'accord avec toi :) c'est une belle découverte !"

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