Back to Delhi ...

... et bloqué à Agra

Je subis depuis quelques jours un petit coup d'arrêt forcé, repos obligatoire pour ma cheville qui s'est retrouvée gonflée à Agra, après avoir passé 2 jours à Delhi de nouveau. J'imagine que cela a à voir avec l'augmentation de mon rythme de croisière. Je me sentais bien (malgré une petite douleur persistante) et je pensais que je pouvais accélérer un peu le rythme. Réponse immédiate de ma carcasse : ce n'est pas encore le moment.
 
Pahar Ganj
Lajpat Nagar
Je tue donc le temps sur la terrasse de mon hôtel, avec tout de même une petite vue sur le Taj Mahal. Y'a pire ! La bouffe non plus n'est pas trop mal, je commence à connaître presque tous les curry du menu. D'habitude, on commence les voyages tambours battants pour ensuite lever le pied, et bien de mon côté c'est le contraire qui se produit : je commence par me reposer, et ensuite une fois bien remis j'aurai fait le plein d'énergie pour tailler franchement la route ! En tous cas, c'est ce que j'espère.

Je vous mets quelques photos et vidéos. La première, c'est dans le train qui va de Jaisalmer à Delhi (19 heures tout de même). C'est la sleeper class, pas la classe la plus populaire mais celle juste au dessus. Chaque passager a sa banquette réservée (en gros). Normalement. C'est assez respecté, jusqu'au moment où on approche de Delhi et là cela devient du grand n'importe quoi, chaque centimètre carré est exploité … Dans la vidéo c'est assez tranquille en comparaison. Et puis la seconde, c'est un petit aperçu de la circulation dans la capitale indienne, où le piéton a bien du mal à se faire respecter.

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Pushkar

Ville sainte hindoue

On m'avait annoncé un petit bourg tranquille, Pushkar, ville sainte hindoue, devait être une étape idéale pour se reposer et prendre une bouffée de bon air frais. Sauf qu'on avait oublié de me dire que c'était une tranquillité toute indienne, donc avec ses klaxons, ses chauffeurs fous, et y en rajoutant une bonne dose de mariages. En Inde, on les célèbre comme il se doit dans le bruit d'une fanfare, puis d'une sono monstrueuse. Y'en a plusieurs en même temps, plusieurs par jours, chaque jour de la semaine … Cela ne s'arrête jamais. Pushkar, ville sainte aussi pour les arnaqueurs, véritables businessmen du tourisme et qui peuvent faire de cette place sacrée un véritable enfer sur terre. Leur truc principal consiste à te forcer à aller mettre des fleurs dans un lac pour ensuite te demander une somme d'argent (si si, ils y arrivent!). Vraiment, à s'en arracher les cheveux … Humainement l'expérience est moyenne car il devient difficile de distinguer les honnêtes gens des mécréants. 
 
Cependant, au bout de quelques jours, on commence à faire le tri, et puis on découvre une ville empreinte de spiritualité. Une beauté incroyable se révèle quand on prend la peine de se lever tôt pour observer le rituel sacré du bain (ghats) pendant le lever du soleil. Le coucher du soleil est aussi un moment exceptionnel. C'est une des ambiances que je recherchais en venant en Inde. Rien que pour ça, cela vaut le détour. Les alentours du lac sont des lieux de promenade et de (presque) tranquillité, on y fait de sympathiques rencontres aussi. Toute l'Inde est représentée. Venir se baigner ici c'est bon pour le karma, c'est une sorte de pèlerinage. Pushkar est la seule ville du pays où on vénère le dieu créateur Brahma. Singulier.
 
Les ghats le matin


Je pars de Pushkar sans en éclaircir tous les mystères, je n'ai pas compris par exemple pourquoi énormément d'occidentaux (japonais y compris) s'y habillent de manière encore plus indienne que les indiens eux-mêmes … C'est ici le paradis des babos, mais vraiment en mode Xtreme. On devine que cette ville a du être une sorte de Katmandou il y a quelques années déjà, on y croise parfois des vieux hippies qui sont sur place depuis des lustres. Mais j'ai du mal à penser qu'on puisse retrouver à Pushkar la sérénité qu'il a du régner en ces lieux dans le passé. 
 

Pour raisons intestinales, j'ai du rester à Pushkar quelques jours de plus par rapport à ce que j'avais prévu. J'ai finalement apprécié sa douceur et sa convivialité. Cela a aussi été l'occasion de reposer ma cheville et de faire quelques connaissances. J'espère partir demain pour Bundi ou Udaipur, il me tarde de tailler la route de nouveau. Il fait bon vivre, le soleil tape, le fond de l'air est doux ... C'est un début de voyage réussi, tout en douceur, douceur "indiennement" relative ;)
 


Un moine Vishnou

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Delhi

Premiers contacts avec Delhi

Mes premiers contacts avec l'Inde ont été plutôt agréables, je commence à rentrer dans le voyage, tout doucement, en ressentant le dépaysement, les différences de mentalité, le changement d'ambiance … J'ai tout de suite été mis dans le bain dès ma sortie de l'aéroport, en profitant de la conduite sportive de mon « prepaid » taxi (une vielle carriole Ambassador). Ici, on profite du moindre espace disponible sur la voie publique pour s'y faufiler, on klaxonne au lieu de freiner. J'ai même mis un certain temps à réaliser que c'est à gauche qu'on roule dans ce pays ! Mes premières virées en rickshaw ont été tout autant sources d'émotions fortes … Le code de la route semble remplacé par des règles tacites entre conducteurs, difficiles à saisir pour les non-initiés. Ce qui semble évident, en revanche, c'est que la priorité va à celui qui conduit le véhicule le plus imposant. Bon à savoir …
 

La nourriture est excellente, parfois épicée, j'ai hâte d'en connaître toutes les subtilités. Mon palais est plus réticent à s'habituer aux saveurs pimentées. Il y a beaucoup de poulet au menu. Pour le moment, je suis comblé !
 

Delhi est une ville tentaculaire, et je n'en ai vu qu'une infime partie pour le moment. Elle donne une impression de mouvement permanent, provoquée par la haute fréquentation des rues et le concert permanent des klaxons. Si on y ajoute en fond le bruit de la circulation, on obtiendrait presque le « doux » ronronnement d'un aspirateur. Il y a une certaine force qui émane de cette cité. J'ai bien envie de la découvrir davantage.

Si j'ai pu entrer si tranquillement dans la vie indienne, je le dois en grande partie à mon ami Vivien, qui m’accueille chaleureusement chez lui, avec sa petite amie Seema. Il me fait profiter à bon escient de sa longue expérience delhiite, permettant de me familiariser avec les pratiques locales sans m'y confronter de plein fouet. C'est parfait.
 

Vivien devant chez lui

Si j'ai pu avoir quelques doutes au moment du départ, ils se sont maintenant envolés, et j'ai bien compris maintenant que ce périple au long cours sera une expérience hors-du-commun, à condition que je me ménage ma cheville jusqu'à son rétablissement complet.

Le voyage est lancé !

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