Bundi

L'aventurier de l'arche perdue

Roulement de tambours … C'est avec un immense honneur que je décerne à Bundi mon « Klaxon d'Or ». Il faut souligner l'effort de ses formidables habitants pour customiser avec amour et précision leurs avertisseurs sonores, certains ne reculant devant rien : un double-klaxon de voiture à la place d'un petit bip-bip de mobylette, c'est sûr que c'est beaucoup plus efficace. Il faut dire que Bundi part avec un sacré atout : des rues étroites, propices à la réverbération du son … Ce valeureux village avait tous les atouts en main pour rafler la mise. On attend avec impatience pour l'année prochaine l'arrivée des klaxons de camions adaptables sur deux roues (à moins que cela n'ait pas déjà été fait, plus rien ne m'étonne).
 

Bundi est tout de même très agréable à parcourir, dans les vivaces couleurs de ses rues j'ai aimé me perdre. Et j'ai adoré la visite du fort, totalement abandonné aux singes et à la végétation. Ambiance Indiana Jones assurée … Avec un petit côté documentaire National Geographic, lorsque je me suis posé une heure pour observer les singes « redface ». Au programme, bataille entre mâles dominants, sessions d'épouillage et tentatives d'approche des jeunes les plus téméraires. Bref, de quoi me sentir comme un aventurier dans l'arche perdue.
 


En Inde, il faut être au top de sa forme pour se balader dans les rues, non pas pour affronter d'éventuelles pentes raides, mais plutôt pour répondre aux nombreuses sollicitations de ses habitants, et plus particulièrement aux enfants qui ne me laissent jamais repartir si je ne me suis pas soumis au rituel immuable de la photo.  Il m'arrive de faire une bonne vingtaine de portraits par jour, la plupart à la demande même des personnes que je croise. La qualité photographique n'est pas forcément au rendez-vous, mais puisqu'il me semble que cela fait plaisir, pourquoi refuser ?
 

Must see à Bundi : le fort de Bundi.

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Conseil photo

Sauvegarder ses photos pendant un long voyage

Prendre des photos en voyage, c'est bien. Les trier et les classer, c'est encore mieux. Ce serait dommage de perdre tout ce travail effectué lors d'une panne matériel ou un vol … Combien de fois j'ai entendu des gens qui avaient perdu (ou s'était fait volé) leur appareil photo et qui ruminaient « bon, pour l'appareil c'est pas grave, c'est surtout pour les photos que ça me désole ». Bien sûr, on ne peut pas parer à toute éventualité, mais il existe quelques trucs pour se prémunir - n'ayons pas peur des mots - d'un tel drame . 

Tout d'abord, il convient de déterminer quel est son besoin en espace de stockage. Il varie en fonction de :

la taille des fichiers photos : il y a une relation avec le nombre de pixels proposés (en général exprimé en megapixels), et aussi du mode de compression choisi par le photographe (fichier Jpeg plus léger, RAW ou fichier négatif plus lourd – voire plus bas pour une petite explication)
- la cadence de "tir" du photographe : les champions de la rafale auront naturellement besoin de plus d'espace disque que les nostalgiques de l'analogique.

Pour vous donner une idée de l'espace disque nécessaire pendant votre voyage au long cours, vous pouvez par exemple relever l'espace disque total pris par vos dernières photos de vacances, et le multiplier (disons que si vous partez 1 an et que vos dernières vacances ont duré un mois, et ben vous multipliez par douze, tout simplement).

Pour tous les photographes, une seule règle à respecter : sauvegarder régulièrement ses fichiers sur plusieurs supports différents. Si possible ranger les supports à des endroits différents. Basique. Ensuite, c'est surtout les moyens techniques employés qui vont être différents selon la consommation d'espace disque.

Pour les petits consommateurs, il y a plusieurs solutions : en plus de garder leurs photos sur le disque dur de leur laptop, ils pourront stocker des copies sur des clefs USB haute capacité (il y en a de 64 ou 128 Go actuellement) ou un petit disque SSD externe, réputés pour leur solidité. Les clefs USB ont par contre une durée de vie moins importante, et il sera important de faire un transfert des fichiers sur un autre support dès le retour au bercail. L'idéal, c'est aussi d'ouvrir un cloud (*) (Dropbox, Google Drive ect …) et de faire des sauvegarde à distance de temps en temps pour minimiser les risques de perte d'un support physique.  Pour ceux qui partent sans ordi, doublez les supports physiques, ou alors minimum support physique et cloud. On pourra envoyer les clefs et disques pleins à la maison. On peut aussi acheter plusieurs cartes mémoires, faut voir ensuite si c'est intéressant comparé au prix d'un clef USB.

Pour les gros consommateurs de stockage, le problème est assurément plus complexe. Car exit la solution du cloud (*) (ou alors seulement pour les images les plus abouties) : il n'y a pas assez d'espace disque proposé (entre 2 et 20 Go), et les connexions internet sont souvent insuffisantes pour un transfert honnêtement rapide. Exit aussi les SSD, également pour un problème d'espace disque (pour le moment, mais j'imagine que dans quelques années la technologie aura évolué). Il faudra se rabattre sur les bons vieux HDD externes, de 500 Go à 2 To. On mettra les fichiers originaux sur un disque, les copies sur l'autre, les deux disques dans des sacs différents (ou alors les jpeg sur l'un et les négatifs sur l'autre, si on a choisi le mode RAW+Jpeg). C'est assez contraignant, et rajoute du poids, mais on ne peut pas parier sur le bon fonctionnement d'un seul et unique HDD, ni savoir à l'avance quand on sera victime d'un larcin. Le gros désavantage de cette technologie, c'est sa fragilité : il faut absolument éviter de faire tomber le matériel, surtout lorsqu'il est en train de fonctionner. C'est souvent synonyme de perte de données et de secteurs corrompus rendus impropres à l'écriture comme à la lecture (j'en ai fait la malheureuse expérience).

Il existe actuellement des disques durs destinés aux baroudeurs, antichoc. Je suis en train de tester le ADATA HD710 qui est présenté non seulement comme antichoc mais aussi étanche à faible profondeur. Pour l'instant, il fait le boulot, et donne une impression de solide. Déjà tombé une fois, et aucune perte de données … Pour mon autre HDD, plus classique, j'ai acheté un petit boîtier protecteur Case Logic à 10 euros. 
C'est la solution que je propose, je n'en vois pas d'autres réelles à ce jour, mais je serai heureux de connaître votre opinion et votre manière de procéder sur le sujet.

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* Petite explication sur la différence entre le fichier RAW et Jpeg. Le fichier RAW est proposé sur la plupart des appareils photo dits « évolués », dès qu'on monte un peu en gamme en résumé. Ce n'est pas une image à proprement dit, mais un fichier qui contient de nombreuses informations qui concernent l'image. Le fichier Jpeg (qui lui est le format de base sur tous les appareils photo) est lui une interprétation du fichier RAW selon les réglages prédéfinis de l'appareil, ou les réglages que l'utilisateur aura paramétré (constraste, netteté, colorimétrie, balance des blancs, ect ...). C'est donc une version possible du fichier RAW parmi une infinité d'autres, et il contient de ce fait beaucoup moins d'informations (et prend donc beaucoup moins d'espace disque que le RAW).

On peut faire un parallèle avec la photographie analogique, en comparant le fichier RAW au film négatif et le fichier Jpeg au tirage photo, le résultat final. Le tirage photo est une interprétation du film négatif créée par le laboratoire. 

En analogique comme en numérique, il est primordial de garder ses négatifs. On privilégiera donc une prise de vue en RAW, pour ensuite « développer » ses Jpeg via un laboratoire numérique (parfois appelé « dérawtiseur »). Lightroom ou DXO font le boulot à merveille. Cependant, certains appareils proposent des Jpeg de qualité supérieure, directement exploitables, et il deviendra alors intéressant de shooter en mode RAW + Jpeg, de stocker les RAW et d'utiliser directement les Jpeg.

(*) [Edit du 13 avril 2015 : il existe maintenant une solution de cloud avec stockage illimitée des photos (!) avec Amazon Cloud Drive (12 euros par an), je suis en train de la tester. Si cela résoud le problème de l'espace de stockage, il reste celui de trouver en voyage un débit montant suffisant pour uploader ses photos. A mon avis, d'autres supers offres de cloud ne devraient pas tarder à arriver aussi chez les concurrents : Google Drive, iCloud, Dropbox ...]

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Pushkar

Ville sainte hindoue

On m'avait annoncé un petit bourg tranquille, Pushkar, ville sainte hindoue, devait être une étape idéale pour se reposer et prendre une bouffée de bon air frais. Sauf qu'on avait oublié de me dire que c'était une tranquillité toute indienne, donc avec ses klaxons, ses chauffeurs fous, et y en rajoutant une bonne dose de mariages. En Inde, on les célèbre comme il se doit dans le bruit d'une fanfare, puis d'une sono monstrueuse. Y'en a plusieurs en même temps, plusieurs par jours, chaque jour de la semaine … Cela ne s'arrête jamais. Pushkar, ville sainte aussi pour les arnaqueurs, véritables businessmen du tourisme et qui peuvent faire de cette place sacrée un véritable enfer sur terre. Leur truc principal consiste à te forcer à aller mettre des fleurs dans un lac pour ensuite te demander une somme d'argent (si si, ils y arrivent!). Vraiment, à s'en arracher les cheveux … Humainement l'expérience est moyenne car il devient difficile de distinguer les honnêtes gens des mécréants. 
 
Cependant, au bout de quelques jours, on commence à faire le tri, et puis on découvre une ville empreinte de spiritualité. Une beauté incroyable se révèle quand on prend la peine de se lever tôt pour observer le rituel sacré du bain (ghats) pendant le lever du soleil. Le coucher du soleil est aussi un moment exceptionnel. C'est une des ambiances que je recherchais en venant en Inde. Rien que pour ça, cela vaut le détour. Les alentours du lac sont des lieux de promenade et de (presque) tranquillité, on y fait de sympathiques rencontres aussi. Toute l'Inde est représentée. Venir se baigner ici c'est bon pour le karma, c'est une sorte de pèlerinage. Pushkar est la seule ville du pays où on vénère le dieu créateur Brahma. Singulier.
 
Les ghats le matin


Je pars de Pushkar sans en éclaircir tous les mystères, je n'ai pas compris par exemple pourquoi énormément d'occidentaux (japonais y compris) s'y habillent de manière encore plus indienne que les indiens eux-mêmes … C'est ici le paradis des babos, mais vraiment en mode Xtreme. On devine que cette ville a du être une sorte de Katmandou il y a quelques années déjà, on y croise parfois des vieux hippies qui sont sur place depuis des lustres. Mais j'ai du mal à penser qu'on puisse retrouver à Pushkar la sérénité qu'il a du régner en ces lieux dans le passé. 
 

Pour raisons intestinales, j'ai du rester à Pushkar quelques jours de plus par rapport à ce que j'avais prévu. J'ai finalement apprécié sa douceur et sa convivialité. Cela a aussi été l'occasion de reposer ma cheville et de faire quelques connaissances. J'espère partir demain pour Bundi ou Udaipur, il me tarde de tailler la route de nouveau. Il fait bon vivre, le soleil tape, le fond de l'air est doux ... C'est un début de voyage réussi, tout en douceur, douceur "indiennement" relative ;)
 


Un moine Vishnou

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Jaipur

La ville Rose, Capitale du Rajasthan

Publié le 14 Feb 2014
Catégorie Inde
La ville rose … Non je ne suis pas à Toulouse, mais à Jaipur, la capitale du Rajasthan ! D'ailleurs Toulouse est assez connue par les chauffeurs de rickshaws locaux qui me l'ont souvent citée comme référence française. Comme d'habitude en Inde, c'est toujours le chaos qui régit la circulation et la vie dans la rue, je commence à bien m'y habituer et je prends même quelques repères. Au delà de la trépidante vie urbaine, Jaipur est une ville magnifique, effectivement rose (et ocre), qui regorge de palais et monuments érigés par les différents maharajas de l'époque. L'un d'entre eux fut un visionnaire : sa ville est une des premières en Inde à suivre un plan d'urbanisation. Tout est vraiment très beau, je ne sais pas si je retranscris bien cette impression dans mes photos. 
 

Mais ce qui m'a vraiment le plus soufflé, c'est le fort d'Amber (situé à une dizaine de kilomètres de route dangereuse du centre de Jaipur) : là, on se rend compte du faste de l'époque des maharajas, de l'effort fourni par les architectes, du sens donné à la beauté des lieux. Magnifique ! Dans la ville d'Amber je suis rentré dans un temple hindou (Shiromani) pour la première fois de mon voyage. Il y avait un jeune prêtre, Abe, qui parlait un très bon français et avec qui nous avons échangé quelques points de vue.
 
L'Inde continue à me fasciner … Aujourd'hui, j'ai même été voir un film Bollywood dans une salle du quartier. Autant dire que même si c'était en Hindi non sous-titré en anglais, le fil de l'histoire n'était pas vraiment compliqué à saisir. Bollywood c'est surtout de l'action, des histoires de sentiments, des gentils et des méchants. Et puis de la danse, et du kitsch, beaucoup de kitsch ! Les spectateurs eurent l'air de beaucoup apprécier.

Demain, je prends un bus matinal vers Pushkar, une destination plus « rurale » (17000 habitants tout de même). Une nouvelle aventure commence ! 

Must-see à Jaipur : City Palace, Palais des Vents, Amber Palace.

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Alwar et Bhajeet

La porte d'entrée du Rajasthan

On m'avait donc prévenu, voyager en Inde est intense. Je n'avais pas imaginé à quel point. Ce pays donne autant en émotion et découverte qu'il prend en énergie. Ici chaque événement mineur se transforme en aventure. L'anonymat n'y existe pas … 

Je ne sais pas si Alwar sera représentatif du reste de mon périple en Inde, car c'est une destination un peu en dehors du circuit touristique classique : Vivien ma l'a conseillé, c'est un endroit qui ne figure pas dans les guides. Du coup, j'ai vraiment eu l'impression d'être le seul européen en ville, et d'obtenir de ce fait un statut de star du cinéma. Ici personne n'est indifférent, et croiser simplement un regard dans la rue peut amener à une discussion autour d'un thé au lait (Tchaï). J'ai même du signer des autographes pour contenter une ribambelle d'écoliers en transe (!). Moi qui adore me faire oublier pour prendre des photos, c'est ici mission impossible. Je m'adapte. Chaque personne veut son portrait, certains s'arrêtent même pour prendre la pose. C'est aussi fatigant que sympa, car les sourires sont nombreux, et y répondre par un autre devient naturel ; du coup, on finit la journée avec les zygomatiques bien entraînés.

Les rues de Alwar :
 

C'est dans cet esprit que j'ai fait la rencontre de Balbir alias Pappy (ou Papindia), qui m'invita à faire un tour dans son village qui se situe à 8 km de Alwar (Bhajeet), et connaître sa famille. En fait, c'est toute une partie du village que j'ai rencontré, tous avec un entrain et une curiosité insasiable. Les questions rituelles : De quel pays tu viens ? Comment tu t'appelles ? Es-tu marié ? As-tu une petite amie ? Pourquoi n'es-tu pas pas marié ? Quel âge as-tu ? … C'est assez amusant de se rendre compte des priorités indiennes. Pappy fut un merveilleux guide, j'ai adoré connaître son village et sa grande maison. Sa famille aussi, est adorable. Vraiment, ce fut une belle journée, pleines de découvertes et de rencontres. Bhajeet est assez vert, il a beaucoup de culture de céréales, cela m'a rappelé par moment mes paysages de plateau normand. Les maisons sont très colorées, et on y croise des vaches, des chiens, des singes ... Alwar aussi est une jolie ville, surtout la partie ancienne, avec son « city palace » et quelques autres monuments qui me donnent parfois l'impression d'avoir affaire à l'architecture arabe.

Ci dessous quelques photos de ma balade à Bhajeet :
 

J'ai l'impression d'avoir vécu en 3 jours à Alwar et 7 jours à Delhi ce que j'aurai pu vivre en 1 mois. Cela augure un voyage riche et intense. Je devrais sûrement me ménager des périodes de calme, pour mon esprit et ma cheville, qui pour le moment tient admirablement bien.

Je viens d'arriver à Jaipur, ou je pense rester 4 ou 5 jours. Mon hôtel est superbe, malheureusement je ne pourrais peut-être pas rester demain. Premières impressions, c'est beaucoup plus touristique que Alwar, j'ai hâte de commencer les visites !

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Alwar

Au revoir Delhi, Bonjour Rajasthan !

Direction le Rajhastan ! J'ai décidé d'emprunter ce chemin en fonction des températures, à partir du mois d'avril le mercure monte terriblement dans cette région, alors que maintenant, c'est la période idéale pour visiter les alentours. C'est vrai qu'il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, pour le moment le climat est très clément, et c'est très agréable de se balader ou de prendre le vent lors des rides en rickshaws.

Alwar, c'est ma première destination. Ce n'est pas la facilité que j'ai choisi car ce n'est pas une destination « backpacker ». Mais il y a de nombreuses attractions touristiques, et ce sera une transition parfaite avant Jaipur. C'est un peu un second départ ! Après avoir m'être initié en douceur à la culture indienne chez Vivien et Seema, me voilà lancé dans le grand bain, en solo cette fois ! 

On m'avait promis un pays intense, et ils avaient raison. On m'avait aussi promis un choc de culture, je ne suis pas déçu non plus sur ce point là. Commencer par l'Inde, c'est prendre le taureau par les cornes ! 

En fait ici, on est jamais tranquille. Il y a toujours quelqu'un pour vous parler, pour vous poser quelques questions. Même si la communication est parfois difficile au niveau linguistique, cela ne semble pas perturber mes interlocuteurs, qui paraissent juste se contenter d'une compagnie (exotique qui plus est). Il adorent aussi se prêter au jeu de la photo. Ce n'était plus dans mes habitudes de prendre des portraits (depuis mon retour en France), mais j'imagine que j'en ferai de plus en plus au fil du voyage. Pour preuve ce voyage en train de Delhi à Alwar, une famille de Bombay a taillé la bavette avec moi et mon vis à vis français pendant les 3 heures du trajet ! 

Ci-après quelques photos de Delhi (Lajpat Nagar 1 le quartier de Vivien notamment) et puis du trajet en train vers Alwar (les portraits sont des passagères voisines venant de Bombay)
 

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Delhi

Lotus Temple

Je continue (très) tranquillement ma visite de Delhi, et je dois avouer que je commence à m'habituer au chaos local. Je le vois à plusieurs détails : il m'est par exemple plus simple de négocier avec les rickshaws, ou encore les coups de klaxon me paraissent presque normaux ... Delhi malgré son côté anthropophage a un charme indéniable, qui se révèle à ceux qui sont prêts à accepter sa promiscuité. On y trouve toutefois des oasis de tranquillité, le temple du Lotus en fait parti. Ce monument plutôt récent a été érigé par les adeptes de la regilion (secte ?) Baha'i, qui prône la tolérance et l'unité entre les grandes religions existantes. C'est un superbe édifice, conçu sur le modèle d'une fleur de Lotus (voir galerie photo en bas de page).
 


 


 

Je suis toujours chez Vivien et Seema, ça va faire bientôt une semaine complète ! Ils sont très sympa avec moi ... Je les remercie encore de m'avoir permis de prendre contact avec l'Inde de manière douce et progressive. Et puis d'avoir pris soin de moi. La veille nous avons été avec Seema dans un centre de médecine ayurvédique pour mon problème à la cheville. J'ai fait le plein de médicaments à base de plantes, j'espère que cela me permettra d'améliorer ma tolérance à la douleur. C'était une expérience sympa, aussi. Voici une photo du petit couple, dans leur quartier au sud de Delhi, Lajpat Nagar I.
 

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Delhi

Qtub Minar

Ma visite de Delhi se poursuit, et ma première visite fut aujourd'hui même le minaret Qtub Minar, un monument musulman construit par des petites mains hindoues (XIIe siècle). Au délà du magnifique minaret, on peut apprécier sur le site une ancienne mosquée, les ruines d'un autre minaret jamais terminée (un projet trop ambitieux selon la légende), ou encore un jardin parsemé d'arbres procurant une ombre salvatrice ... Cependant, j'ai parfois eu l'impression que la véritable attraction touristique du Qtub Minar, c'était moi : j'ai eu pas mal de sollicitations de "touristes locaux" pour se faire tirer le portrait en ma compagnie ! C'est avec plaisir que j'ai tapé la pose une petite dizaine de fois, et malgré mon étonnement j'ai joué le jeu. Le rapport à l'image ici est très différent d'en Europe, ça c'est sûr. (voir galerie photo en bas de page)
 
Le climat est très doux, agréable, presque chaud. L'été est peut-être précoce ... J'ai donc choisi d'aller me promener en premier lieu du côté du Rajhastan pour éviter d'éventuelles grosses chaleurs le mois prochain.

Petite anedocte, nous avons fêté la chandeleur hier dimanche avec Vivien et Seema. Ce qui est amusant c'est que nous avions décidé de faire des crêpes et galettes juste pour se faire plaisir, et que le lendemain nous avions appris qu'effectivement c'était le jour de la chandeleur ! Comme quoi, les coutumes françaises sont bien ancrées.

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Delhi

Premiers contacts avec Delhi

Mes premiers contacts avec l'Inde ont été plutôt agréables, je commence à rentrer dans le voyage, tout doucement, en ressentant le dépaysement, les différences de mentalité, le changement d'ambiance … J'ai tout de suite été mis dans le bain dès ma sortie de l'aéroport, en profitant de la conduite sportive de mon « prepaid » taxi (une vielle carriole Ambassador). Ici, on profite du moindre espace disponible sur la voie publique pour s'y faufiler, on klaxonne au lieu de freiner. J'ai même mis un certain temps à réaliser que c'est à gauche qu'on roule dans ce pays ! Mes premières virées en rickshaw ont été tout autant sources d'émotions fortes … Le code de la route semble remplacé par des règles tacites entre conducteurs, difficiles à saisir pour les non-initiés. Ce qui semble évident, en revanche, c'est que la priorité va à celui qui conduit le véhicule le plus imposant. Bon à savoir …
 

La nourriture est excellente, parfois épicée, j'ai hâte d'en connaître toutes les subtilités. Mon palais est plus réticent à s'habituer aux saveurs pimentées. Il y a beaucoup de poulet au menu. Pour le moment, je suis comblé !
 

Delhi est une ville tentaculaire, et je n'en ai vu qu'une infime partie pour le moment. Elle donne une impression de mouvement permanent, provoquée par la haute fréquentation des rues et le concert permanent des klaxons. Si on y ajoute en fond le bruit de la circulation, on obtiendrait presque le « doux » ronronnement d'un aspirateur. Il y a une certaine force qui émane de cette cité. J'ai bien envie de la découvrir davantage.

Si j'ai pu entrer si tranquillement dans la vie indienne, je le dois en grande partie à mon ami Vivien, qui m’accueille chaleureusement chez lui, avec sa petite amie Seema. Il me fait profiter à bon escient de sa longue expérience delhiite, permettant de me familiariser avec les pratiques locales sans m'y confronter de plein fouet. C'est parfait.
 

Vivien devant chez lui

Si j'ai pu avoir quelques doutes au moment du départ, ils se sont maintenant envolés, et j'ai bien compris maintenant que ce périple au long cours sera une expérience hors-du-commun, à condition que je me ménage ma cheville jusqu'à son rétablissement complet.

Le voyage est lancé !

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