Conseil Photo

5 trucs pour gérer la foule en photo de monument

Prendre en photo un beau monument ou une belle architecture relève parfois du défi, car on est le plus souvent en concurrence avec de nombreux autres visiteurs ayant les mêmes intentions. Surtout si le site visé est un incontournable !
On peut alors essayer de jouer des coudes ou de la corde vocale pour se frayer un chemin parmi la foule d'aspirants photographes, ou contourner le problème en appliquant quelques techniques simples, 5 trucs qui peuvent sauver une session photo de la cohue.
Pour illustrer ces propos, j'utiliserai mes prises de vues réalisées au Taj Mahal, d'ailleurs pas le moins visité des monuments !

 

1. Choisir l'horaire adéquat

L'idéal : être parmi les premiers visiteurs.
Là, pas de problème de foule. Du moins pour le premier quart d'heure.

Faire l'effort de se déplacer aux aurores est souvent récompensé !

De même, le soir venant, la fréquentation tend à baisser. Cela dépend évidemment du lieu visité, le mieux est de se renseigner avant de s'y rendre, éventuellement de revenir plusieurs fois à des heures différentes, si c'est possible.
 

  • être présent dès l'ouverture d'un site / Se déplacer aux aurores
  • se renseigner sur le taux de fréquentation 
 

 

2. La patience

Une fois la foule sur place, difficile de passer outre, et c'est là qu'il faut ruser.

La patience devient alors la meilleure arme du photographe.

Cadrer sa photo, attendre que les badauds se déplacent et appuyer sur le déclencheur une fois la vue dégagée.
Il est souvent judicieux de revenir plus tard à un endroit repéré préalablement, ce qui au passage donne aussi l'occasion de prendre un cliché avec une lumière différente. 

 

  • cadrer et attendre que la vue se dégage
  • revenir sur un lieu repéré auparavant
 

 

3. Se focaliser sur des détails

Il est aussi possible de prendre certaines photos indépendamment du taux de fréquentation d'un endroit.

Premier truc simple, cadrer là où les gens ne sont pas, au dessus de leur tête par exemple. C'est aussi simple que ça !

Ou encore, on peut se focaliser sur certains détails de l'architecture (sculptures, décorations, structure). Cela donne en plus une certaine diversité dans le type de prise de vue. En général, j'aime commencer par des plans larges (quand la foule n'est pas encore très présente) et ensuite me rapprocher de mon sujet.

Il y a toujours aussi des endroits planqués où les chalands ne vont pas en masse, certains recoins oubliés qui proposent parfois de biens belles possibilités, et donnent un point de vue original. 

 

  • cadrer au dessus de la tête des piétons
  • se concentrer sur les détails de l'architecture
  • chercher les recoins moins fréquentés
 

 

4. Exploiter la foule

Parfois, la foule peut être un avantage à exploiter.

Déjà, intégrer une ou plusieurs personnes dans une composition permet de donner l'échelle du monument. Cela a son importance, surtout pour les édifices particulièrement imposants.

Et puis pour les bâtiments uniformes, inclure une touche de couleur apporte une certaine dynamique.
Par exemple, un parka rouge sur du béton gris, ou les magnifiques saris bariolés des indiennes  … En prenant bien soin de placer cet élément sur un point fort, on peut créer un nouvel équilibre dans la composition et lui donner toute son originalité.

 

  • utiliser les passants pour donner l'échelle
  • exploiter la couleur de leurs vêtements
 


 

5. La retouche sur Photoshop

Parfois, même en usant jusqu'à la corde les 4 techniques précédentes, on a pas le choix, on doit bien la prendre cette photo, même avec nos chers invités impromptus. C'est là que le travail en post-production avec des logiciels comme Photoshop, Gimp ou Lightroom intervient.

Tout d'abord, un simple recadrage donne la possibilité d'exclure des zones éventuellement trop fréquentées.

Ensuite, vient le tour de la retouche un peu plus poussée : le tampon de clonage est l'outil idéal pour effacer littéralement certaines silhouettes indésirables. Je ne vais pas détailler la méthode complète dans cet article, mais en gros, il s'agit de copier des parties vierges de monde dans l'image pour les coller ensuite sur les parties fréquentées.
Les dernières versions de Photoshop sont beaucoup plus performantes avec cet outil.

L'autre technique, si l'on dispose d'un trépied, c'est d'empiler les calques de différentes prises de vues de la même scène et d'en faire ressortir les zones désertes.

 

  • recadrer pour exclure des zones trop fréquentées (à faire idéalement lors de la prise de vue)
  • maîtriser le tampon de clonage
  • technique de l'empilement des calques sur Photoshop
 

On le voit, il y a tout un éventail de techniques qui nous donne la possibilité de sortir des clichés propres et dépourvus de promeneurs.

Encore une fois, la principale clef pour obtenir des photos de monuments garanties sans tee-shirts fluos, c'est la patience !
Le temps que l'on accordera à un lieu influencera forcément sur le résultat final. Si vous avez décidé de jouer le contre-la-montre, concentrer vous sur une zone réduite, quitte à zapper la visite intégrale.

Le dernier truc, c'est de varier les angles : pour éviter la foule et améliorer la qualité de vos images en général, faites preuve de créativité !

Enfin, il est bon de rappeler que le tampon de clonage reste l'outil de retouche idéal pour épurer sa photo. Le maîtriser, c'est se donner la possibilité de ne pas trop se faire de cheveux blancs lors de la prise de vue ...

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Sauvegarder ses photos pendant un long voyage

Prendre des photos en voyage, c'est bien. Les trier et les classer, c'est encore mieux. Ce serait dommage de perdre tout ce travail effectué lors d'une panne matériel ou un vol … Combien de fois j'ai entendu des gens qui avaient perdu (ou s'était fait volé) leur appareil photo et qui ruminaient « bon, pour l'appareil c'est pas grave, c'est surtout pour les photos que ça me désole ». Bien sûr, on ne peut pas parer à toute éventualité, mais il existe quelques trucs pour se prémunir - n'ayons pas peur des mots - d'un tel drame . 

Tout d'abord, il convient de déterminer quel est son besoin en espace de stockage. Il varie en fonction de :

la taille des fichiers photos : il y a une relation avec le nombre de pixels proposés (en général exprimé en megapixels), et aussi du mode de compression choisi par le photographe (fichier Jpeg plus léger, RAW ou fichier négatif plus lourd – voire plus bas pour une petite explication)
- la cadence de "tir" du photographe : les champions de la rafale auront naturellement besoin de plus d'espace disque que les nostalgiques de l'analogique.

Pour vous donner une idée de l'espace disque nécessaire pendant votre voyage au long cours, vous pouvez par exemple relever l'espace disque total pris par vos dernières photos de vacances, et le multiplier (disons que si vous partez 1 an et que vos dernières vacances ont duré un mois, et ben vous multipliez par douze, tout simplement).

Pour tous les photographes, une seule règle à respecter : sauvegarder régulièrement ses fichiers sur plusieurs supports différents. Si possible ranger les supports à des endroits différents. Basique. Ensuite, c'est surtout les moyens techniques employés qui vont être différents selon la consommation d'espace disque.

Pour les petits consommateurs, il y a plusieurs solutions : en plus de garder leurs photos sur le disque dur de leur laptop, ils pourront stocker des copies sur des clefs USB haute capacité (il y en a de 64 ou 128 Go actuellement) ou un petit disque SSD externe, réputés pour leur solidité. Les clefs USB ont par contre une durée de vie moins importante, et il sera important de faire un transfert des fichiers sur un autre support dès le retour au bercail. L'idéal, c'est aussi d'ouvrir un cloud (*) (Dropbox, Google Drive ect …) et de faire des sauvegarde à distance de temps en temps pour minimiser les risques de perte d'un support physique.  Pour ceux qui partent sans ordi, doublez les supports physiques, ou alors minimum support physique et cloud. On pourra envoyer les clefs et disques pleins à la maison. On peut aussi acheter plusieurs cartes mémoires, faut voir ensuite si c'est intéressant comparé au prix d'un clef USB.

Pour les gros consommateurs de stockage, le problème est assurément plus complexe. Car exit la solution du cloud (*) (ou alors seulement pour les images les plus abouties) : il n'y a pas assez d'espace disque proposé (entre 2 et 20 Go), et les connexions internet sont souvent insuffisantes pour un transfert honnêtement rapide. Exit aussi les SSD, également pour un problème d'espace disque (pour le moment, mais j'imagine que dans quelques années la technologie aura évolué). Il faudra se rabattre sur les bons vieux HDD externes, de 500 Go à 2 To. On mettra les fichiers originaux sur un disque, les copies sur l'autre, les deux disques dans des sacs différents (ou alors les jpeg sur l'un et les négatifs sur l'autre, si on a choisi le mode RAW+Jpeg). C'est assez contraignant, et rajoute du poids, mais on ne peut pas parier sur le bon fonctionnement d'un seul et unique HDD, ni savoir à l'avance quand on sera victime d'un larcin. Le gros désavantage de cette technologie, c'est sa fragilité : il faut absolument éviter de faire tomber le matériel, surtout lorsqu'il est en train de fonctionner. C'est souvent synonyme de perte de données et de secteurs corrompus rendus impropres à l'écriture comme à la lecture (j'en ai fait la malheureuse expérience).

Il existe actuellement des disques durs destinés aux baroudeurs, antichoc. Je suis en train de tester le ADATA HD710 qui est présenté non seulement comme antichoc mais aussi étanche à faible profondeur. Pour l'instant, il fait le boulot, et donne une impression de solide. Déjà tombé une fois, et aucune perte de données … Pour mon autre HDD, plus classique, j'ai acheté un petit boîtier protecteur Case Logic à 10 euros. 
C'est la solution que je propose, je n'en vois pas d'autres réelles à ce jour, mais je serai heureux de connaître votre opinion et votre manière de procéder sur le sujet.

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* Petite explication sur la différence entre le fichier RAW et Jpeg. Le fichier RAW est proposé sur la plupart des appareils photo dits « évolués », dès qu'on monte un peu en gamme en résumé. Ce n'est pas une image à proprement dit, mais un fichier qui contient de nombreuses informations qui concernent l'image. Le fichier Jpeg (qui lui est le format de base sur tous les appareils photo) est lui une interprétation du fichier RAW selon les réglages prédéfinis de l'appareil, ou les réglages que l'utilisateur aura paramétré (constraste, netteté, colorimétrie, balance des blancs, ect ...). C'est donc une version possible du fichier RAW parmi une infinité d'autres, et il contient de ce fait beaucoup moins d'informations (et prend donc beaucoup moins d'espace disque que le RAW).

On peut faire un parallèle avec la photographie analogique, en comparant le fichier RAW au film négatif et le fichier Jpeg au tirage photo, le résultat final. Le tirage photo est une interprétation du film négatif créée par le laboratoire. 

En analogique comme en numérique, il est primordial de garder ses négatifs. On privilégiera donc une prise de vue en RAW, pour ensuite « développer » ses Jpeg via un laboratoire numérique (parfois appelé « dérawtiseur »). Lightroom ou DXO font le boulot à merveille. Cependant, certains appareils proposent des Jpeg de qualité supérieure, directement exploitables, et il deviendra alors intéressant de shooter en mode RAW + Jpeg, de stocker les RAW et d'utiliser directement les Jpeg.

(*) [Edit du 13 avril 2015 : il existe maintenant une solution de cloud avec stockage illimitée des photos (!) avec Amazon Cloud Drive (12 euros par an), je suis en train de la tester. Si cela résoud le problème de l'espace de stockage, il reste celui de trouver en voyage un débit montant suffisant pour uploader ses photos. A mon avis, d'autres supers offres de cloud ne devraient pas tarder à arriver aussi chez les concurrents : Google Drive, iCloud, Dropbox ...]

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Quel matériel photo pour un voyage au long cours ?

C'est une question qui taraude nombre de photographes, débutants comme experts, et qui mérite une bien un petit débat supplémentaire. Le but de cet article n'est pas de définir une vérité absolue, mais de bien cerner tous les paramètres à prendre en compte lors qu'on fait son paquetage. Une réflexion issue de ma propre expérience et de mes préoccupations liées à ce prochain tour du monde.

On peut présenter cette problématique comme un équilibre à doser entre :

- Le poids du matériel : lors d'un voyage au long cours, on ne veut pas trop se charger inutilement, et à raison, le poids du sac est intimement lié à l'indépendance du voyageur,
- La qualité d'image : mais il est aussi naturel de vouloir disposer de la meilleure qualité d'image possible pour immortaliser des moments que l'on ne revivra pas une seconde fois,
- La versatilité du matériel : et d'avoir à disposition le matériel le plus polyvalent pour faire face au plus grand nombre de situations.

Il faudra jongler entre ces trois éléments, savoir à quel point on est prêt à se sacrifier, dans un sens comme dans un autre : est-ce qu'on privilégiera un sac léger pour aller partout quitte à emporter un matériel photo réduit ? Ou au contraire, est-ce que l'on voudra disposer de tout son matériel, pour pouvoir effectuer des photos le plus proche de son savoir-faire habituel ?

Il est aussi essentiel de définir son besoin en photographie : un photographe spécialisé en paysage ne nécessitera pas le même matériel qu'un spécialiste du portrait. C'est une piste à envisager sérieusement pour réduire le poids de son sac : savoir exactement quel type de photographie on vise et emporter le minimum de matériel adéquat. 

Passons en revue ce que nous avons à disposition actuellement comme matériel numérique, et déterminons les avantages et inconvénients pour chaque type de système.

1. Les appareil dits « compacts » : l'appareil photo de base, avec un petit zoom. C'était le système le plus répandu avant l'avènement des smartphones : ceux-ci remplacent maintenant très aisément les compacts bas voire milieu de gamme. C'est un système qui prend une place contenue dans un sac. La qualité d'image peut aller de médiocre à très bonne pour les modèles les plus avancés et onéreux. Idem en ce qui concerne la réactivité. Par contre, ce qui ne change pas, c'est l'impossibilité de changer d'optique : on aura soit le droit à un zoom de petite amplitude et de qualité moyenne, soit à une optique fixe (sans zoom) de meilleure qualité.

Plus : pour le poids, pour le prix (il n'y a pas à investir dans une éventuelle optique supplémentaire), pour la qualité d'image (pour les modèle haut de gamme aux environ de 1000 euros)
Moins : la qualité d'image (pour les modèles bas et milieu de gamme), la versatilité (surtout pour les modèles à optiques fixes)

Modèles intéressants : Fuji X100s, Sony RX100 et RX1 (full-frame mais très cher).

                   
2. Les appareils « bridges » : ni plus ni moins qu'un compact avec un gros zoom. Ce qu'on recherche avec ce genre d'appareil n'est pas la qualité d'image à tout prix (les capteurs sont en général de petite taille afin de favoriser les longues focales) mais plutôt une certaine polyvalence due à son zoom de forte amplitude. La réactivité est très variable selon les modèles.

Plus : pour le poids, pour la versatilité, pour le prix (à part pour certains modèles haut de gamme)
Moins: la qualité d'image (petit capteur, optique de moindre qualité, souvent moins lumineuse et comportant plus de défauts optiques)

Modèles intéressants : Sony RX10, Fuji X-S1 ...

3. Système « reflex » : c'est le système le plus répandu actuellement chez les amateurs et les pros, il se compose d'un boîtier (où se logera le capteur et le viseur pentaprisme) et d'une optique interchangeable. Ici, le photographe vise exactement ce qu'il voit à travers l'optique. C'est un système très réactif et qui permet par la possibilité de changer les optiques et de modifier la plupart des paramètres d'affronter toutes les situations. En outre, la taille du capteur est telle qu'elle permet une qualité d'image accrue par rapport à la majorité des systèmes compact et bridge. Les optiques peuvent être très qualitatives, certaines sont presque exempts de défauts optiques. Cependant, le poids de certains boîtiers ou de certains objectifs (ou le poids cumulé de plusieurs lentilles transportées) fait qu'il peut devenir un ennemi lors d'un voyage au long cours. Il faudra alors embarquer moins d'optiques et perdre en versatilité, ou alors choisir un boîtier plus léger, dans l'entrée de la gamme reflex.

Plus : qualité d'image et versatilité (si l'on choisit les bonnes optiques)
Moins : le poids, le prix (quoi que certains reflex d'entrée de gamme valent moins cher que certains compacts et bridges).

Modèle intéressants : il y en a une infinité, cela pourrait faire d'ailleurs l'objet d'un autre article. On pourra regarder du côté de Canon (70D, 6D) et du côté de Nikon (D7100, D600). Ces deux marques proposent une large gamme d'optiques et sont les leaders incontestés dans ce segment. Pentax avec son K3 propose un challenger sérieux, destiné aux baroudeurs car entièrement tropicalisé (protection contre les intempéries).

                   
4. Le dernier né des systèmes : les « hybrides ou COI » (Compacts à Objectif Interchangeable). On est sensé cumuler ici les avantages du système compact (poids) et reflex (qualité d'image et versatilité). Dans la pratique, il y a des modèles très intéressants, et cela risque fortement d'être le segment star des appareils baroudeurs dans le futur. Pour le moment, c'est encore assez cher, la qualité n'est pas toujours au rendez-vous, l'ergonomie n'est pas encore au niveau du reflex. Là encore cela pourrait faire l'objet d'un autre article à part entière. C'est cependant le système que j'ai choisi (Fuji X-E1), car c'est celui qui permet le meilleur compromis entre qualité d'image et poids. On verra pendant le voyage si j'ai pris la bonne décision ! Tout de même, l'offre actuelle de COI est très intéressante, et chaque photographe pourra trouver un hybride qui lui convient.

Plus : pour la qualité d'image, pour le poids, la versatilité
Moins : le prix, c'est assez cher pour avoir du matériel de qualité. D'autant plus cher qu'il faut investir dans de nouvelles optiques car on ne peut pas adapter les objectifs venant du système reflex si on en a déjà (ou alors au prix de la perte de certains automatismes). Après, le poids peut aussi être un problème si l'on cumule de nombreuses optiques.

Modèles intéressants : il faut aller voir du côté de chez Fuji (X-PRO1, X-E2) qui produit de merveilleux modèles, et du côté de chez Olympus (OMD-EM5, OMD-EM1) qui conçoit des petites bêtes de course niveau autofocus, mais avec une qualité d'image moindre que les Fuji.  Ces deux marques proposent de nombreuses optiques de qualité (montures X-mount et micro 4/3). Un peu en retrait, il y a la gamme Nex de Sony (des petits bijoux de technologies mais bridés par une offre optique réduite pour le moment) et la gamme G de Panasonic (plus axé vidéo et bénéficiant de tous les objectifs micro 4/3).

                   
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Je l'avoue, on s'y perd un peu avec cette offre pléthorique, mais avec un peu de recherche et de tâtonnement on arrivera à déterminer quel système nous convient le mieux. L'erreur pour moi serait d'emporter plusieurs systèmes, je pense qu'il vaut mieux tout miser sur un type de matériel, pour une question de poids.

En guise de conclusion, je vais aborder le thème de la photographie argentique. L'année dernière, j'ai assisté à une petite conférence de Véronique Durruty, photographe professionnelle de voyage travaillant uniquement avec du matériel argentique. Elle a bien défendu la pellicule, par des arguments plus que valables. Pour le poids premièrement, voyager en argentique cela signifie ne plus prendre d'ordinateur portable, plus de disques durs, moins de batteries. Pas besoin non plus de trouver une prise électrique régulièrement pour les recharger. On gagne énormément en autonomie ! De plus, le matériel argentique haut de gamme est vraiment résistant et facilement réparable (surtout les systèmes entièrement mécaniques). On garde un bon appareil argentique presque toute sa vie contrairement à un boîtier numérique qui sera rapidement rendu obsolète par les avancés technologiques des nouveaux modèles. Enfin, la qualité d'image obtenue avec de la pellicule est bien supérieure au rendu de nombreux capteurs numériques.

La difficulté de voyager avec ce type de matériel réside principalement dans le transport et l'achat des pellicules. La traversée des zones de sécurité dans les aéroports peut être fatale aux films, à cause des rayons X. Elle contourne ce problème en faisant développer ses photos sur place, dans des labos qu'elle connaît pour leur sérieux et leur rendu. Pour un tour du monde, c'est donc une option assez peu envisageable, mais qui pourrait prendre tout son sens lorsqu'on voyage en terre connue, ou alors avec la perspective de trouver régulièrement un bon labo photo sur sa route.

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