Souvenir

Que me reste-t-il de l'Inde ?

Publié le 12 Oct 2014
Catégorie Inde

Que me reste-t-il de l'Inde ? 

Avant de partir là-bas, j'avais entendu toutes sortes d'histoires, assez négatives dans l'ensemble. J'en avais déduit que les amoureux du pays se gardaient pour eux leurs bonnes expériences, un peu comme un trésor inviolable. Ou tout simplement qu'ils n'arrivaient à trouver les mots justes pour retranscrire leur vécu. En réalité, c'est un peu des deux. C'est aussi tellement plus facile de critiquer et, c'est vrai, on peut disserter des heures sur tout ce qui ne va pas en Inde, la saleté, la promiscuité, le droit des femmes, etc … 

 

On m'avait dit aussi, «  tu vas voir, l'Inde, tu adores ou tu détestes ». Pas de nuance possible. Je m'imaginais alors quitter ce pays avec une opinion bien tranchée. La réalité est bien plus complexe, en effet, s'il n'y a pas de nuance possible dans les sentiments, je ne m'attendais pas à savourer et maudire d'une demi seconde à l'autre, ou même simultanément ! Il s'agit ici bien d'une opposition permanente amour/haine, faisant de ce pays un sujet curieux et passionnant, dont on a envie de saisir le secret (qui semble s'échapper à chaque fois qu'on pense en avoir trouvé la clef). Ce qui reste immuable en revanche, c'est la certitude d'être acteur ou spectateur d'un événement imprévu dès lors qu'on franchit la porte de sa chambre. En Inde, l'aventure est au coin de la rue !
 

Aujourd'hui, je peux assurément vous dire que j'ai aimé l'Inde. Et avec le recul, j'ai même très envie d'y retourner ! Ce qui n'a pas vraiment été le cas juste après mon retour. J'étais même été heureux d'échapper à ce que je considérais alors comme un entonnoir, cette circulation et chaleur infernales, ce chaos oppressant, le bruit incessant des klaxons … Ma première impression en remettant les pieds à Paris, a été celle de revenir dans un petit village paisible, où l'on pouvait apprécier la nature et ses délices. 
 

Ce qui me manque le plus de l'Inde, après ces 4 mois passés en France, c'est finalement ce qui m'avait le plus fatigué pendant mon séjour là-bas : le fait d'avoir en permanence les sens en alerte. Pour me prémunir d'un danger, pour traquer la bonne photo, pour identifier une odeur agréable et inconnue, pour interagir avec les très sociables et causants indiens … Le tout sans aucune once d'agressivité ! C'est un peu compliqué à expliquer : si là-bas l'environnement du quotidien peut se montrer fort hostile, tout le monde garde son calme. Même si on t'embarque dans une histoire louche, ce sera toujours avec sourire, joie et volupté (et un hochement de tête caractéristique). C'est assez déconcertant. J'admire leur capacité à encaisser sans s'énerver, à relativiser en toute circonstance, leur pacifisme. 

 

Et c'est peut-être ça, en définitif, ce qui me reste de l'Inde. Une capacité nouvelle à relativiser les événements. Au quotidien, c'est une recette pas si simple à mettre en œuvre, car on est vite happé par l'agressivité ambiante. Parfois, je me surprends à m'énerver au volant, et puis, je me souviens la manière indienne de gérer la situation … 

J'en conserve aussi de précieux souvenirs, matérialisés par quelques photos dont je vous propose une petite sélection. Namaste !
 

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